SERIES«La Fête à la maison»: Les coulisses du come-back

«La Fête à la maison»: Les coulisses du come-back

SERIESLe créateur du sitcom voulait la faire revenir depuis près de dix dans. «La fête à la maison» revient finalement sur Netflix ce vendredi, sous la forme d'un spin-off à la formule inchangée...
A.L. et P.B.

A.L. et P.B.

Si vous êtes un trentenaire en pleine crise de nostalgie de vos années de primaire et collège, ce retour de La Fête à la maison sur Netflix est peut-être, pour vous, une fête. Peut-être froncez-vous plutôt les sourcils à l’idée de ce spin-off qui vous renvoie dans la même maison de San Francisco, autour d’un même casting (à l’exception des sœurs Olsen), avec les mêmes rires enregistrés… Même le pitch est quasi identique, bien qu'inversé : là où trois hommes élevaient trois petites filles dans la série originale, trois femmes « DJ » Tanner (Candace Cameron Bure), Stéphanie (Jodie Sweetin), et leur copine Kimmy (Andrea Barber) élèvent trois petits garçons, « DJ » ayant perdu son mari… Peut-être enfin avez-vous une question : pourquoi ce come-back surgi des entrailles des années 1990 ? Ou selon les points de vue: «Qu'a t-on fait pour mériter ça?».

La persévérance de Jeff Franklin et John Stamos

Cela fait dix ans que le créateur de la série voulait remettre le couvert. Son idée, c'était «d'unir les générations», à la manière du dernier Star Wars. «Comme les acteurs, les spectateurs de l'époque ont grandi et peuvent regarder cette suite avec leurs enfants», explique Jeff Franklin à 20 Minutes.

C'est John Stamos, désormais producteur, qui a convaincu tout le monde. En 2009 déjà, année où il quitte Urgences, l’acteur expliquait rêver d’un film. Il envisage à l’époque un casting renouvelé, avec dans le rôle du père veuf Danny Tanner… Steve Carell. Et pour le remplacer dans le rôle d’Oncle Jesse ? James Franco. Rien que ça. L’histoire ne dit pas ce que les intéressés ont pensé de l’idée. L’acteur n’a en tout cas jamais lâché son objectif et Netflix a finalement dit banco. Aux côtés des succès critiques House of Cards, Orange is the New Black et Master of None, cette sitcom à l'ancienne détonne. Mais le directeur des contenus de Netflix, Ted Sarandos, indiquait lors des TCA, en janvier, qu'il voulait enrichir «le catalogue familial» du service.

La nostalgie ambiante

Si Netflix a assuré le come-back d’Arrested Development et de The Killing, on comptait moins sur le géant de la SVOD pour sauver le sitcom de San Francisco, mais vu la mode de suites, reboots et revivals qui déferlent sur le petit écran, plus rien ne surprend.

Mulder et Scully ont repris du service au département des X-Files, l’Agent Cooper (Kyle MacLachlan) est en tournage à Twin Peaks derrière la caméra de David Lynch, Will Smith planche sur Le Prince de Bel-Air, Rachel, Ross, Chandler and Co nous ont fait un coucou groupé dimanche dernier, sans compter les retours de 24 Heures Chrono, Heroes ou Prison Break. Bref, Netflix surfe sur la vague, en faisant le pari que les fans répondront présents avec une formule à peine changée, tout aussi ringarde, promo mise à part.

Internet joue un rôle central dans cette vague. Avec le streaming, on est passé dans l'ère de la rediffusion perpétuelle. «Cela nous a aidés à rester présents dans l'esprit de fans», explique le producteur Robert Boyett. Selon lui, même les plus jeunes connaissent le « You got it dude ! » des sœurs Olsen en Michelle Tanner.

«Comme si on ne s'était jamais quittées»

Andrea Barber, Jodie Sweetin, Candace Cameron Bure
Andrea Barber, Jodie Sweetin, Candace Cameron Bure - Michael Yarish/Netflix

Le teasing auprès de ces fans-là a donc marché à plein régime, même s’ils remettent difficilement de l’absence des sœurs Olsen, désormais trop occupées par leur vie de businesswomen dans l’industrie de la mode. Après s’être dit « bouleversé » qu’elles ne soient pas de la partie, John Stamos avait justifié leur absence ainsi : « Elles étaient juste effrayées de jouer la comédie. Elles ne se considèrent pas comme des actrices ». L’équipe ne manque pas d’en remettre une couche dans l’épisode 1 du spin-off, où l’absence de Michelle Tanner n’est pas éludée. Bob Saget (Danny Tanner) lance, (gentiment) accusateur: «Michelle vous embrasse mais elle est trop occupée à diriger son empire de la mode à New York».

Les trois actrices principales, elles, ne se sont pas fait prier. Andrea Barber (Kimmy) avait arrêté sa carrière dans les années 90, reprenant ses études à la fac, avant de devenir directrice-ajointe d'un programme d'échange international à Whittier College. «J'appréhendais un peu mais ça revient vite en se retrouvant sur un plateau familier. C'est comme le vélo», assure-t-elle. Les soeurs Tanner, Candace Cameron Bure et Jodie Sweetin, jurent qu'elles ont immédiatement retrouvé leur complicité. «C'est comme si on ne s'était jamais quittées», rient-elles. Elles semblent beaucoup plus s'amuser que le spectateur, qui réalise après les cinq premières minutes qu'il regardait la série originale car il n'y avait rien d'autre à la télé le mercredi matin. Aujourd'hui, il a heureusement beaucoup plus de choix. Notamment sur Netflix.

>> La bande-annonce officielle

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>> Ou celle en direct des années 1990, si vous auriez préféré en rester là:

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