FOODLe Poke bowl, nouveau plat tendance à déguster avec modération

Pourquoi vous allez entendre parler du «Poke bowl»

FOOD«20 Minutes» part à la recherche des aliments tendance qui vont vous soûler…
Constance Daulon

Constance Daulon

Tout droit venu d’Hawaï, le « Poke bowl » (à prononcer Pokai bowl) est en phase de devenir LE nouveau plat dont tout le monde va parler. C’est déjà le cas aux Etats-Unis, notamment à Los Angeles, cité des diktats « healthy ». Des médias à votre copine foodista-healthy-runningaddidct, en passant par les réseaux sociaux, ce plat traditionnel sera acclamé par des chefs plus ou moins connus, filtré sur Instagram, épinglé, hashtagué puis controversé comme chaque tendance. Pour vous éviter la tâche pénible de lire tous les articles qui vont y être consacrés, on vous livre la recette de ce phénomène assuré.

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BTS at @DollyEssFit headquarters, only I have @eatdrinkwhole helping me with lighting and @myamazonlife taking candids. . For Kristine's last night in LA (), Shannon hooked us up with some poké bowls! Go check out her Instagram (@eatdrinkwhole) to see the final picture and to get the recipe! #januarywhole30 #whole30isepic

Découper du poisson cru

Composé principalement de poisson cru (thon rouge en tête de liste ou saumon ou poulpe) coupé en dés et mariné dans une sauce soja, le « Poke bowl » ressemble à s’y tromper au Shirashi, ce bol japonais rempli de riz, de saumon cru et souvent d’avocat. « Manger du poisson cru est une tendance profonde qui dure depuis quelques années, souligne Quentin Caillot, directeur associé de Geek & Food. On l’a vu avec l’avènement des sushis en France puis du ceviche. »

Ajouter une sacrée dose d’aliments sains

Une fois découpé, il faut mélanger le poisson à des graines de sésame et à tous les éléments considérés comme « healthy » : riz, quinoa, avocat, chou kale, courgettes, laitue de mer, coriandre, tomates, pousses de soja, piments, gingembre… Des aliments valorisés ces derniers temps, puisque le gras, le sucré, le salé, la viande et autres sont désormais honnis de nos assiettes.

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Kale rice bowl with tomatoes, avocado, and roasted veggies. Topped it with my new favorite sriracha sauce @fixhotsauce

Kale rice bowl with tomatoes, avocado, and roasted veggies. Topped it with my new favorite sriracha sauce @fixhotsauce

Une photo publiée par Alex ✨ NYC Vegan (@veggininthecity) le 18 Janv. 2016 à 19h10 PST


Préparer lors d’une période propice

En plus, pour Quentin Caillot, le « Poke bowl » arrive à point nommé : « Les fêtes de fin d’année sont terminées, tout le monde est en détox. » Certes, ça ne vas durer que trois semaines et plus personne n’en parlera et se remettra en mode #pornfood et à la burgermania. Sans oublier l’imaginaire autour d’Hawaï : son soleil, ses plages paradisiaques, son lagon… Après la Californie, il y a fort à parier que l’île peut devenir le nouveau rythme de vie à suivre.

Mélanger les influences

« Il faut remettre le Poke bowl dans le contexte d’une autre tendance : celle de la cuisine Nikkei, un mix entre la gastronomie japonaise et péruvienne qu’on a déjà observé avec le ceviche. » Prenons une carte : Hawaï se situe entre ces deux territoires. Le tout donne une utilisation poussée du poisson cru et des fruits et légumes.

Servir dans un bol et rien d’autre

Après le « smoothie bowl », ce petit-déjeuner sain à base de yaourt, graines et fruits, le bol est devenu un contenant tendance, synonyme d’une certaine maîtrise de la quantité et symbole de bons ingrédients réunis. Il se décline aussi à toutes les sauces : bols à soupe, à céréales...

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Because we just love these Nutella fruit bowls!!!! Nom nom!!!

Because we just love these Nutella fruit bowls!!!! Nom nom!!!

Une photo publiée par DISfunkshion Magazine (@disfunkshionmag) le 18 Janv. 2016 à 19h35 PST


Accompagner d’une polémique assurée

Ce n’est plus à prouver. L’utilisation fréquente dans nos cuisines du thon rouge cru a entraîné un appauvrissement des réserves halieutiques à tel point que l’espèce est désormais menacée. « Comme pour les sushis, il faut avoir une consommation responsable de ce poisson », nous rappelle Quentin Caillot.