Mort de Michel Galabru: «Le plus important est qu'il était entouré des siens»
INTERVIEW•Eric Reynaud-Fourton, directeur du Théâtre Montmartre-Galabru, évoque pour « 20 Minutes » le comédien, qui fut aussi son mentor…Propos recueillis par Fabien Randanne
Eric Reynaud-Fourton est comédien - il a récemment joué « le père de Je » dans Bref la pastille humoristique de Canal + - dirige le Théâtre Montmartre-Galabru (Paris 18e) dont l’acteur, décédé ce lundi à l’âge de 93 ans, était propriétaire depuis 1984. Les deux hommes ont écrit ensemble Le Cancre que Michel Galabru a joué sur la scène de son théâtre jusqu’en novembre. Ce spectacle autobiographique aura été l’ultime performance théâtrale du comédien. Très ému par la disparition de son mentor, Eric Reynaud-Fourton a accepté de répondre aux questions de 20 Minutes.
Comment avez-vous rencontré Michel Galabru ?
Je le connais depuis 35 ans. Il m’a fait démarrer au théâtre, j’ai joué avec lui pendant près de dix ans de tournée. Récemment, je lui avais dit : « Ce serait bien que tu fasses un one-man-show, que tu racontes un peu ta vie. »
Cela a donné « Le Cancre », que vous avez coécrit avec lui…
Oui, on a mis toutes les anecdotes de sa vie et j’ai structuré l’ensemble. Il racontait sa carrière, mais aussi ce que l’on ne connaissait pas forcément de lui : son enfance, la guerre, la Comédie française [où il a joué de 1950 à 1957]… C’était un concentré de sa vie décalé, amusant…
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En novembre, il avait dû renoncer à jouer ce spectacle sur scène…
Il souffrait d’une grande fatigue. On a donc mis le hola avec le spectacle. (Une pause) Et il est décédé dans son sommeil.
Vous vous y attendiez ?
On savait que ça allait arriver un jour. On ne s’attendait pas à l’arrêt brutal du spectacle. Et puis on a vu qu’il lui serait difficile de remonter sur scène… (Une pause) Le plus important est qu’il était entouré des siens. Ses enfants ont été très proches de lui.
Quel souvenir garderez-vous de lui ?
Le souvenir d’un homme merveilleux, généreux, d’un grand acteur. Dans ma vie, il a été quelqu’un de très important.
Le théâtre que vous dirigez porte son nom, envisagez-vous de faire perdurer son héritage spirituel ?
Ce sera toujours la même ligne éditoriale, avec des spectacles humoristiques. On va panser nos plaies et continuer.