RADIOSophia Aram fustige les «crevures» à l'«ignorance crasse»

VIDEO. Attentats à Paris: Sophia Aram fustige les «crevures» à l'«ignorance crasse»

RADIOSur France Inter, Sophia Aram est revenue, dans sa chronique intitulée «Vendredi 13», sur les attaques meurtrières et a évoqué les réactions qu'elle redoute...
Fabien Randanne

F.R.

«Je suis bien pensante, j’en suis fière. (…) Je suis certaine que bien penser, c’est mieux que le contraire. » Dans sa chronique au micro de France Inter ce lundi matin, Sophia Aram, visiblement très émue, a évoqué les attentats qui ont ensanglanté Paris vendredi.



« De funestes crevures sont venues vomir leur frustration, leur ignorance crasse, leurs ceintures d’explosifs et leurs kalachnikovs en bandoulière, pour combattre un ennemi imaginaire dont le seul crime est d’être venu dîner ou boire un verre à la terrasse d’un café, d’être venu assister à un concert ou à un match de foot… », a déploré l’humoriste qui était vendredi soir sur la scène du Palais des glaces, près des lieux des attentats.

«Il suffit d'être libre et de vivre pour être la cible de ces crevures»

La plume acérée, elle s’en est pris à ceux « qui se demandaient depuis des mois s’ils étaient "Charlie" ou pas », susceptibles « de réactualiser leur fausse pudeur en s’interrogeant sur l’opportunité ou non de se solidariser avec des amateurs de rock ». Et de poursuivre : « Je ne sais pas si j’ai le courage d’attendre de savoir si le ballet des culs pincés qui nous explique depuis des mois qu’il ne fallait pas jouer avec le feu et le blasphème risque de reprendre du service en nous expliquant qu’il est indécent de boire de l’alcool en terrasse ou d’écouter du rock. »

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Elle a enfin décoché une flèche « aux "néos-réacs" venant reprocher à la "gauche bien pensante" de se draper dans sa tour d’ivoire en refusant l’islamophobie. »

« Depuis vendredi soir, la question n’est plus de savoir si on est "Charlie" ou pas, si on est bien pensant ou pas (…) athée ou croyant. Depuis vendredi soir, nous avons la confirmation qu’il suffit d’être libre et de vivre pour être la cible de ces crevures. » Sophia Aram conclut en filant l’anaphore : « Depuis vendredi soir, je me dis qu’il ne reste plus qu’à continuer à vivre, (…) à aller faire des selfies à la terrasse des cafés un verre de vin ou de mojito à la main en compagnie de tous ceux que le hasard, vendredi, a épargnés. »