Le chanteur Guy Béart, interprète mythique de «L’eau vive», est mort ce mercredi à Garches, dans les Hauts-de-Seine, à l’âge de 85 ans, a annoncé son attaché de presse à l’AFP, confirmant une information du Parisien.

« Je viens d’avoir ses filles au téléphone, il est décédé ce matin en allant chez le coiffeur. Il est tombé sur le trottoir, il n’a pas pu être ranimé », a indiqué Fabien Lecoeuvre.

60 ans de carrière

Le chanteur avait fait ses adieux à la scène en janvier dernier, mettant un terme à une carrière de 60 ans.

Guy Béart, de son vrai nom Béhart, est né le 16 juillet 1930 au Caire. Fils d'un expert-comptable, il a passé son enfance au Proche-Orient, en Italie et en Grèce. A son arrivée en France, il exerce diverses professions (copiste de musique, professeur de mathématiques, ingénieur des ponts et chaussées) tout en écrivant des chansons pour Patachou («Bal chez Temporel»), Zizi Jeanmaire («Il y a plus d'un an», «Je suis la femme») ou Juliette Gréco («Qu'on est bien»).

Il finit par se lancer lui-même dans la chanson dans des cabarets parisiens et enregistre son premier disque en 1957. Un an plus tard, il connaît le succès avec «L'eau vive», composée pour le film du même nom de François Villiers, avec des dialogues de Jean Giono.

Un «amoureux du verbe»

La voix voilée, s'accompagnant à la guitare, Guy Béart chante des textes souvent poétiques, parfois mélancoliques. Cet «amoureux du verbe», qui créé sa propre maison de production en 1963, interprète «Il n'y a plus d'après», «Chandernagor», «Couleurs vous êtes des larmes», «Les grands principes», «A Amsterdam», «Les souliers», «Poste restante», «Le grand chambardement», «La vérité»....

Il est également auteur et producteur des émissions télévisées «Bienvenue», de 1966 à 1972. Atteint d'un cancer dans les années 1980, il quitte la scène quelque temps avant de revenir au milieu des années 1990. Son dernier album studio, Le meilleur des choses, est sorti en 2010.

Guy Béart a publié un recueil de poésies (Couleurs et colères du temps, 1976) et deux autres livres (L'espérance folle, 1987 et Il est temps, 1995).

Il était Chevalier de la Légion d'honneur et père de deux filles, dont la comédienne Emmanuelle Béart.