CULTURELuc Besson pourra tourner son film «Valerian» en France

Luc Besson pourra tourner son film «Valerian» en France

CULTURESelon Europe 1, le gouvernement et le ministère de la Culture lui ont accordé une dérogation concernant les crédits d’impôt…
Clio Weickert

C.W.

Luc Besson a réussi à faire plier le gouvernement. A cause d’un « trou juridique », le réalisateur menaçait de tourner son prochain film Valerian en Hongrie. Très vite, Fleur Pellerin, ministre de la Culture, avait réagi et annoncé plancher sur son cas. Selon Europe 1, le problème serait réglé car le gouvernement et le ministère de la Culture auraient modifié la loi afin de permettre à Luc Besson de rester en France.

Le coup de gueule du « trou juridique »

En août dernier, Luc Besson déplorait le « trou juridique » dans lequel se trouvait son blockbuster Valerian et la Ville aux Mille Planètes. « Il y a un tout petit problème : les crédits d’impôt. En France, ils sont pour les films français de 20 % et de 30 % pour les étrangers. Mais je suis un film français en langue anglaise, donc j’ai droit à 0 % en tant que film français. En tant que film étranger, j’ai droit à 0 % car le producteur est français », expliquait-il. Or, comme l’annonce Europe 1 ce jeudi matin, sa plainte aurait été entendue.

Vers un « amendement Besson » ?

Le ministère des Finances et celui de la Culture auraient modifié la loi afin de permettre à Luc Besson d’obtenir ce crédit d’impôt. Avec un crédit d’environ 30 millions d’euros, le réalisateur pourrait alors rester en France pour tourner Valerian. Ce projet de loi de finance, sorte « d’amendement Besson » tel que le qualifie Europe 1, sera présenté vendredi au Conseil d’Etat.

Un coup de main haut placé

Selon Europe 1, en plus de celui de Fleur Pellerin, le réalisateur aurait bénéficié du soutien de Bruno Le Roux, patron du groupe socialiste à l’Assemblée nationale et député de la circonscription de Seine-Saint-Denis où est implantée la Cité du cinéma construite par le réalisateur. Avec ce film au plus gros budget de l’histoire du cinéma européen (160 millions d’euros), la France a tout intérêt à garder Luc Besson dans l’Hexagone. En termes d’image, mais aussi financier, car en plus de générer près de 1.000 emplois, le film rapporterait plus de TVA que de crédit d’impôt versé.