Expo de Milan: Un demi-million de personnes ont entendu bourdonner les abeilles britanniques
BZZZZZZ•Une immense ruche en aluminium bourdonne en harmonie avec 40.0000 abeilles au travail en Grande-Bretagne...20 Minutes avec AFP
A l’Exposition universelle, les visiteurs se pressent dans l’immense ruche d’aluminium du pavillon britannique, qui bourdonne en harmonie avec 40.000 abeilles à la tâche à Nottingham, en Grande-Bretagne, à 1.400 km de Milan. Depuis l’ouverture de l’Expo le 1er mai, l’œuvre de l’artiste Wolfgang Buttress a déjà attiré un demi-million de personnes, quatre fois plus qu’attendu, explique à l’AFP Steve Jewlitt-Fleet, directeur adjoint du pavillon.
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Les visiteurs peuvent suivre la danse d’une abeille à travers des paysages de vergers et de prés typiquement britanniques, entre les pommiers, la bruyère sauvage, les boutons d’or et l’oseille, jusqu’à la ruche de Buttress. En entrant dans cette vaste structure de 43 tonnes, ils peuvent commencer à entendre le bourdonnement amplifié des abeilles de la ruche expérimentale de Martin Bencsik à l’Université de Nottingham Trent, dans le centre de l’Angleterre.
Activité détectée grâce à un accéléromètre
Leur activité à l’intérieur de la ruche est détectée grâce à un accéléromètre, un capteur high-tech utilisé dans l’industrie automobile et l’aviation, mais aussi dans les appareils photos et les smartphones. Martin Bencsik s’en sert pour suivre les plus infimes vibrations à l’intérieur de la ruche pendant des jours, des semaines et des mois, parallèlement à l’évolution de la colonie, afin d’établir une sorte de dictionnaire des bourdonnements.
Il espère que cela pourra aboutir à la mise au point d’un simple capteur à poser sur chaque ruche pour signaler tout changement aux apiculteurs, sans qu’ils aient besoin d’ouvrir et de contrôler les ruches, ce qu’ils doivent faire au moins une fois par semaine au printemps.
« Un grand Meccano » de 169.300 pièces, sans aucune soudure
Le niveau d’énergie dans la ruche à Nottingham détermine aussi la couleur et l’intensité du millier de lampes LED illuminant la structure à l’Expo, où elle est devenue une attraction populaire à la tombée du jour. Véritable prouesse technique, la ruche de Milan est « un grand Meccano » de 169.300 pièces, sans aucune soudure, explique Tim Leigh, directeur marketing de la société Stage One, qui l’a construite.
Stage One, qui avait réalisé le chaudron de la flamme olympique lors des Jeux de Londres en 2012, a remporté l’appel d’offres trois semaines avant l’annonce du choix de l’œuvre de Buttress, et a donc eu le temps de s’assurer avant qu’elle était faisable dans un délai et un budget relativement restreints. Au total, le pavillon a coûté 6 millions de livres (8,3 millions d’euros). Après la fermeture de l’Expo le 31 octobre, le pavillon britannique devrait être démonté et ré-assemblé dans un lieu au Royaume-Uni qui doit être bientôt déterminé.
Dans une Expo-2015 consacrée au thème de l’alimentation, la ruche britannique vise à rendre hommage au rôle des abeilles comme pollinisateurs exclusif de 70 % des cultures alimentaires les plus importantes et responsables de près d’un tiers de la nourriture consommée sur la planète. « C’est le message du pavillon : les abeilles sont extrêmement sensibles au bien-être de l’environnement. S’il ne va pas bien, les abeilles seront les premières à souffrir, alors nous devons les écouter très attentivement », résume Martin Bencsik.