«Civilization: Beyond Earth»: Cinq raisons de se laisser conquérir
JEU VIDEO•Le jeu de gestion et de stratégie, qui vient de sortir sur PC et Mac, propose de coloniser des planètes inconnues...Joel Metreau
Ce n'est pas la première fois que Civilization, franchise du jeu vidéo née en 1991, connaît un spin-off dans l'espace. En 1999, la licence de gestion et de stratégie envoyait le joueur coloniser des planètes avec Sid Meier's Alpha Centauri. Civilization: Beyond Earth, qui vient de sortir sur PC et Mac, s'inscrit comme l'héritier de ce dernier. Même si les puristes lui préféreront le contenu plus complet de Civilization V, il promet de passer de belles nuits blanches. Pourquoi?
C’est «Interstellar» à la portée de tous
L’espace, c’est le territoire des derniers pionniers. Depuis 1991, la franchise Civilization a pour tradition de faire s’affronter des empires du passé, de convoquer Napoléon et Cléopâtre, Gengis Khan et Moctezuma... Cette année, le jeu du studio Firaxis s’est projeté dans les étoiles, à des millions d’années-lumière de la Terre, et propose au joueur de fonder sa petite colonie sur une planète hostile. En se pliant au principe des jeux «4 X»: exploration, expansion, exploitation et extermination. Dommage que le décor des cartes générées aléatoirement soit pauvre en diversité.
Des unités dans Civilization Beyond Earth. - Firaxis / 2K
C'est idéal pour satisfaire sa mégalomanie
Exterminer, oui, mais avec Civilization, on peut devenir maître du monde en douceur, en pratiquant la diplomatie avec une main de fer dans un gant de velours. Beyond Earth propose notamment de vaincre ses concurrents en s’imposant par trois types de victoire: pureté, harmonie ou suprématie. Trois idéologies bien distinctes, dont le choix influe sur les bonus des unités.
Contre un Kraken qui menace la ville, on envoie les jets. - Firaxis / 2K
C’est faire des rencontres du troisième type
Les planètes de ce Civilization ont leur écosystème propre, avec leurs brumes toxiques (des «miasmes») au milieu desquelles on déplace ses unités. Elles abritent des reliques de civilisations passées et des nids d’extraterrestres: vers de siège tout droit sortis de Dune ou créatures échappées d’un Starship Troopers. On peut quand même regretter que le nombre d’espèces ne soit pas plus nombreux et que les interactions avec elles s'avèrent limitées.
Au début du jeu, les vers géants sont des adversaires puissants. - Firaxis / 2 K
C’est un jeu d’échecs puissance 10.000
Parmi les shooters, les jeux d’action, et les blockbusters de fin d’année, Civilization fait entendre sa musique minimaliste mais complexe. Avec ses unités à manipuler de case en case, c’est de la pure stratégie au tour par tour. Il faut anticiper sur les mouvements des factions ennemies, faire sienne cette maxime d’Isaac Asimov dans Fondation: «Le premier imbécile venu peut flairer une crise quand elle arrive. Le rôle du véritable homme d’État est de la déceler dans l'œuf.»
C’est de la SF pour les nuls
C’est vous qui décidez de l’avenir de l’humanité, en assimilant des connaissances et des sciences aujourd'hui encore à l’état embryonnaire. L’innovation principale dans ce Civilization: Beyond Earth, c’est son arbre des technologies en forme de rhizome. S'il apparaît très confus au début, on apprend vite à le maîtriser pour choisir les technologies qui mèneront à la victoire: physique ou chimie? Cybernétique ou manipulation génétique? Enfin, l'ajout de satellites, qui donnent des bonus aux terrains, permet à ce Civilization de se déployer en hauteur.