Gad Elmaleh, premier humoriste à monter sur les planches de l'Opéra Garnier
HUMOUR•Le comique donne son spectacle, «Sans tambour», dimanche soir à l’Opéra Garnier, à Paris…Benjamin Chapon
Pour la première fois en 140 ans d’histoire, l’Opéra Garnier va accueillir un humoriste sur ses planches. L’heureux élu est Gad Elmaleh. Le comique succède cependant à différents artistes populaires qui ont eu la chance de jouer sous le plafond de Chagall. Charles Aznavour, Nana Mouskouri, Liza Minnelli et même George Michael ont déjà profité de la politique d’ouverture de l’Opéra de Paris ces dernières années.
Parmi les 2.000 spectateurs qui se sont arraché les places en moins de deux heures, il y aura Cindy, fan depuis dix ans: «Je l’ai déjà vu dans tous types de salles, là, je suis contente de le voir dans une salle plus intimiste.» Oui, oui, intimiste…
Le corps en action
Depuis quelques années, Gad Elmaleh est habitué des zéniths et autres palais des congrès. La jauge de l’Opéra Garnier est bien une régression pour lui. Pour autant, le cadre séduit Sabrina, autre fan, plus récente: «Il ne me faisait pas rire à la télé, je suis allée le voir parce que j’avais gagné une place dans un concours radio et j’ai été bluffée par son talent de chanteur, de musicien… Il court dans tous les sens, se donne à fond, c’est un spectacle très physique.»
Sur RTL, Gad Elmaleh s’est d’ores et déjà excusé par avance auprès «des danseurs et danseuses de l’opéra Garnier, pardon si je fais quelques pas de danse, ce n’est que pour rire. Mais pour moi, le corps, le geste, c’est quelque chose qui me passionne.»
Polémiques et querelles
N’en déplaise aux fans, la venue, même pour un soir, de Gad Elmaleh à l’Opéra Garnier déplaît à certains. Bien que très rentable, l’opération agace les habituels hôtes. Une pétition signée par «des amoureux de l’Opéra» s’interroge sur l’opportunité de ce spectacle alors que Paris ne manque pas de salles adéquates.
Depuis plusieurs mois, à chaque fois que Gad Elmaleh bouge une oreille, qu’il fasse une publicité ridicule pour une banque ou souhaite «longue vie aux restos du cœur» sur Twitter, une campagne de dénigrement est lancée. En cela, l’humoriste s’inscrit dans la longue tradition des «querelles» qui ont émaille l’histoire de l’Opéra de Paris.