Le marché français du disque en hausse en 2013, une première en 11 ans
CULTURE – Les succès exceptionnels de Stromae, Daft Punk et Maître Gims, les trois meilleures ventes de l’année, y sont pour beaucoup…A.L avec AFP
Le marché français du disque repasse dans le vert. Représentant les ventes de CD et DVD, les téléchargement et revenus du streaming et les droits voisins, le marché a progressé en 2013 de progressé de 2,3%, à 603,2 millions d'euros, selon les chiffres publiés par le principal syndicat des producteurs de disques (Snep) ce lundi, au Midem. Une première en 11 ans!
Une «année atypique»
Lors d'une conférence de presse, le principal syndicat de producteurs de disques a d'emblée averti qu'il s'agissait d'une «année atypique», portée par les succès exceptionnels de Stromae, Daft Punk et Maître Gims, les trois meilleures ventes de l'année. Stromae, qui a largement dominé le marché, a écoulé plus d'un million d'exemplaires de Racine Carrée, une première depuis 2004. Dix-sept des 20 meilleures ventes d'albums ont été réalisées par des artistes francophones.
La surprenante hausse des ventes de CD et de DVD
Le fait le plus surprenant est que les ventes de CD et de DVD, qui ne cessent de chuter depuis 2002, sont reparties à la hausse (+1%, à 367,4 millions d’euros). Mieux, elles ont progressé plus fortement que les revenus numériques (+0,6%, à 125,8 millions d’euros), qui représentent désormais 26% du chiffre d'affaires de la musique enregistrée hors droits voisins.
Le streaming continue sa progression
Le marché numérique, qui n'a qu'une dizaine d'années, est déjà en train de se restructurer. Le téléchargement, sur lequel l'industrie musicale a longtemps compté pour compenser la chute du CD, recule pour la première fois (-1,1%). Il représente 50% des revenus numériques du secteur.
En revanche, le streaming continue de progresser (+3,9%) et représente désormais 43% des revenus numériques. Les revenus du streaming financé par la publicité (+9,6% à 18,2 millions d’euros), progressent plus fortement que ceux du streaming par abonnement (+1,2% à 35,8 millions d’euros).