Les activités culturelles en France représentent 3,2 % de la richesse nationale

Les activités culturelles en France représentent 3,2 % de la richesse nationale

CULTURE – Une étude conjointe des ministères de l’Economie et de la Culture chiffre l’apport de la culture à l’économie française…
J.M. (avec AFP)

J.M. (avec AFP)

La culture contribue à hauteur de 3,2% à la richesse nationale (PIB), représentant 58 milliards d'euros de valeur ajoutée, presque autant que l'agriculture et les industries alimentaires, souligne une étude conjointe des ministères de l'Economie et de la Culture. Elle emploie 670.000 personnes, soit 2,5% de l'emploi total en France, selon cette enquête réalisée par l'Inspection générale des finances et l'Inspection générale des affaires culturelles, publiée vendredi.

«Le fait d'avoir une approche commune des deux ministères, avec une base statistique incontestable, nous a paru très important» pour faire reconnaître le poids économique de la culture, souligne-t-on au cabinet de la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti. L'idée était de calculer une sorte de «PIB culturel».

Sept fois la valeur ajoutée de l’industrie automobile

Le périmètre retenu par l'étude englobe le spectacle vivant, le patrimoine, les arts visuels, la presse, le livre, l'audiovisuel, la publicité, l'architecture, le cinéma, les industries de l'image et du son, ainsi que «l'accès aux savoirs et à la culture» (bibliothèques, archives...).

Toutes ces activités culturelles ont représenté en 2011 une valeur ajoutée de 57,8 milliards d'euros. Soit l'équivalent en valeur ajoutée du secteur agricole et agroalimentaire (60,4 milliards), deux fois celui des télécommunications (25,5 milliards), sept fois celui de l'industrie automobile (8,6 milliards).

D’abord le spectacle vivant et le patrimoine

Le spectacle vivant représente 8,8 milliards d'euros et le patrimoine 8,1 milliards. Les arts visuels et la presse génèrent chacun 5,7 milliards de valeur ajoutée. Viennent ensuite le livre (5,5), l'audiovisuel et la publicité (5,1 milliards chacun), l'architecture (4,4), le cinéma (3,6), les industries de l'image et du son (3,4), l'accès au savoir et à la culture (2,3).

La part de la culture dans la valeur ajoutée a régulièrement augmenté entre 1995 et 2005, date à laquelle elle atteignait 3,5%. Mais depuis, elle a reculé de 0,3 point. Les résultats de l'étude «justifient l'intérêt que l'Etat porte à ce secteur», fait valoir le cabinet de la ministre.

Secteurs les moins aidés: les industries de l'image et du son, l'architecture, le livre…

L'intervention de l'Etat dans le domaine de la culture et de la communication s'établit à 13,9 milliards d'euros (11,6 milliards de crédits budgétaires, 1,4 milliard de dépenses fiscales et 0,9 milliard de taxes affectées à différents organismes de redistribution).

De son côté, l'effort des collectivités territoriales en faveur de la culture (dont une partie vient de l'Etat) est de 7,6 milliards environ. L'audiovisuel est le secteur qui capte le plus de soutien de l'Etat (5,5 milliards), notamment grâce à la redevance. Les secteurs les moins aidés sont les industries de l'image et du son, l'architecture, le livre, les arts visuels.

En novembre, une autre étude, menée par le cabinet privé EY, avait évalué le chiffre d'affaires direct des industries culturelles et créatives (ICC) à 61,4 milliards d'euros.