Keziah Jones prophétise une nouvelle movida de Lagos

Après Paris, Londres et New York, Keziah Jones est retournée vivre à Lagos, au Nigéria. Le musicien qui a connu la gloire avec une musique funk internationale y a enregistré son nouvel album «Captain Rugged». S’il y est retourné pour des raisons personnelles et artistiques, Keziah Jones a constaté que Lagos était en pleine ébullition créative. Au point que l’auteur du tube «Rythm is Love» estime que Lagos pourrait devenir un lieu de création incontournable dans les prochaines années. Pour 20 Minutes, Keziah Jones a listé cinq lieux essentiels du nouveau Lagos, celui des artistes et des branchés. 1- New Africa Shrine. La discothèque incontournable, celle où tous les DJ stars et héros de l’afrofunk viennent jouer ou danser. «C’est simple, tout le monde y va, explique Keziah Jones. Il y a plusieurs salles, plusieurs ambiances. Du jeudi au dimanche soir, il y a de la musique tout le temps.» Le chanteur déconseille néanmoins aux touristes d’y aller seul. «Mieux vaut y être introduit par un musicien local.» Que vous aurez par exemple rencontré au… 2- Bogobiri Hotel. «L’ambiance y est plus calme qu’au Shrine mais il y a aussi de super concerts. J’y joue assez souvent, confie Keziah Jones. Il y a beaucoup d’artistes locaux. A côté de l’hôtel, il y a une galerie d’art. Au bar de l’hôtel, les musiciens nigérians et occidentaux se rencontrent, planifient des enregistrements ensemble, signent des contrats pour des tournées ou des albums.» Si le bar de l’hôtel Bogobiri est le lieu officiel où se rencontrent les musiciens, l’endroit où il faut être vu, c’est… 3- Lekki Beach. Parmi la ribambelle de plages qui s’étire le long de la lagune de Lagos, Lekki Beach est «la plus loin et la plus propre», selon Keziah Jones. Le musicien conseille d’y voire un cocktail, de se détendre pour rencontrer des gens, mais pas de s’y baigner. Trop dangereux à cause des vagues. Pour faire trempette, il faut pousser jusqu’au Lekki Lagoon, à deux heures de route. « Une heure si c’est moi qui conduis», assure Keziah Jones. 4- The Jazz Hall. Ce magasin de disques est aussi une librairie. «Un super mec tient la boutique héritée de ses parents. Il y a ajouté un café et fait de petits concerts acoustiques. Tous les écrivains et les éditeurs y vont. Il y a souvent des poètes qui lisent ce qu’ils viennent d’écrire.» De plus, The Jazz Hall est situé sur l’île de Lagos, pas sur le continent, c’est-à-dire l’ancienne ville coloniale, plus calme et plus touristique. Mais Keziah Jones, lui, vit à… 5- Gbagada. «C’est le nouveau quartier qui monte, l’équivalent de Williamsburg à New York. Il y a pleins de studios de hip hop.» Keziah Jones y a installé son studio, au fond du jardin de sa maison. «Maintenant, j’aimerai produire des albums de jeunes musiciens nigérians ou étrangers, qui viendraient là. J’ai envie de faire profiter d’autres de mon expérience.»

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