J.K. Rowling: Non, publier sous pseudo «n'était pas un plan marketing»
CULTURE•Dans un post publié sur un site Web dédié à son pseudonyme Robert Galbraith, J.K Rowling se confie au sujet de «L'appel du coucou», dont elle révèle avoir déjà écrit la suite...A.L
J.K. Rowling est plutôt avare en interview. C’est donc sur robert.galbraith.com, le site dédié à son pseudonyme, que l’auteur milliardaire de la saga Harry Potter a choisi de s’exprimer assez longuement, via un questions-réponses, une semaine après la révélation du Sunday Times. Ce qu’il faut en retenir.
Pourquoi Robert Galbraith? Robert, parce que «c’est l’un de mes prénoms masculins préférés» et «Robert F. Kennedy est mon héros», explique l’auteur. «Et heureusement, je ne l’avais jamais utilisé dans Harry Potter!». Galbraith, parce qu’«elle a toujours voulu s’appeler Ella Galbraith, sans savoir pourquoi (…) Ce nom m’a toujours fasciné.» Elle raconte aussi avoir «réalisé trop tard» que l’économiste américain John Kenneth Galbraith, mort en 2006, partageait ses deux initiales «J.K.», et craignait d’avoir ainsi laissé filer un indice! Quant au choix d’une identité masculine, c’était «pour créer un personnage aussi loin que possible d’elle-même».
Une suite déjà écrite. Non seulement J.K. Rowling explique vouloir continuer à utiliser le nom de Robert Galbraith, mais elle a déjà écrit la suite de «L’appel du coucou», qu’elle vient de terminer et qui devrait être publiée l’an prochain. «J'ai passé tout le week-end à m'entraîner pour que la signature de Robert Galbraith soit reconnaissable et ressemblante», confie-t-elle. J.K. Rowling affirme par ailleurs avoir reçu deux offres de chaînes de télévision avant même que son identité soit révélée.
Non, «ce n’était pas un plan marketing». «Cela a été merveilleux de publier sans attentes ni buzz, et un pur plaisir de recevoir des critiques sous un nom différent», avait déjà affirmé J.K. Rowling. Elle répète qu’il ne s’agissait «pas d’un plan marketing, ni de ma part, ni de la part de mon agent ou de mon éditeur, qui m’ont tous les deux encouragée à publier dans l’ombre». «Si les ventes étaient ce qui m’importait le plus, j’aurais écrit sous mon propre nom depuis le début, et en grande pompe, ajoute-t-elle encore. Si quelqu’un avait vu les plans labyrinthiques que j’ai élaborés pour cacher mon identité, il réaliserait à quel point je ne voulais pas être découverte. J’espérais garder le secret le plus longtemps possible.» Que le «coup» ait été ou non intentionnel, son efficacité est en tout cas redoutable. Les librairies britanniques sont en rupture de stock, le livre est en tête du classement sur Amazon. Selon la société d’analyses Nielsen Book Scan, les ventes auraient même enregistré une augmentation record de 41.000% la semaine dernière.