Maître Gims: «On est sur le trône du mouvement hip hop»

Maître Gims: «On est sur le trône du mouvement hip hop»

RAP – Le leader du groupe Sexion d’Assaut a sorti «Subliminal», son premier album solo, qui s’est écoulé à plus de 60 000 exemplaires en une semaine...
  									Maitre Gims, lors de la remise du disque de diamant à Sexion D'Assaut, à Paris, le 11 décembre 2012.
Maitre Gims, lors de la remise du disque de diamant à Sexion D'Assaut, à Paris, le 11 décembre 2012. - COLLOT/SIPA
Joel Metreau

Joel Metreau

Votre album est sorti la semaine dernière. Sony Music annonce que 67000 albums ont été vendus. Vous affirmez être disque de platine [100 000 exemplaires]. Content?

Ah oui ça me fait plaisir, c’est inattendu, j’imaginais pas autant. On a l’habitude d’être en groupe. Là, j’arrive en solo, c’était le grand mystère. Est-ce que ça va prendre ? En solo, je peux m’épanouir un peu plus et raconter des choses plus intimes. Je peux amener mon univers, celui d’un cinéphile, j’aime le monde du cinéma, les ambiances dark... Mais Sexion d’Assaut était là tout au long de la conception de l’album. Ils m’ont aidé et m’ont conseillé. Ils ont le recul que je n’ai pas.

L’album est aussi davantage autobiographique?

Oui, comme le morceau «La Chute», qui est le cœur de l’album. Ça évoque un ras-le-bol, une retraite où j’ai envie de disparaître. Tout ce succès, j’ai parfois l’impression que ça me dépasse. C’est comme dans «J’me tire». J’ai envie de partir un peu et de passer du temps avec la famille. Je suis en tournée presque toute l’année, je n’ai pas le temps de les voir. Dans «Freedom», je parle de ce par quoi je suis passé, les petits boulots, l’école, les squats, les apparts où on m’a expulsé…



Vous faites l’Olympia ce vendredi pour la première fois…

Oui, c’est prestigieux, c’est un honneur de faire cette salle, où se sont produits les plus grands comme Edith piaf ou Aznavour. Ça va être impressionnant quand même, quand je vais voir mon nom écrit en lettres rouges.

Première fois aussi, à une échelle plus grande, le Stade de France dans le cadre de «Urban Peace 3», le 28 septembre?

C’est impressionnant. Devant des dizaines de milliers de personnes ! Urban Peace, ça représente l’élite du rap français. Ça fait plaisir, ça veut dire qu’on a marqué l’histoire. Il y aura aussi Orelsan et Soprano avec qui on a déjà travaillé ensemble.

La pochette de votre album fait référence au «Trône de fer», non?

Oui, mais on n’a pas pu l’utiliser pour des questions de droits. C’est avec le photographe Fifou qu’on a dessiné un autre trône. Ça voulait dire que j’occupais une place importante. On est sur le trône du mouvement hip hop.

Et vous feriez quoi pour le conserver, ce trône ?

Il n’y a pas de secret, c’est du travail. Mais il faut être bien entouré et ne pas être trop gourmand.

Vous qui aimez cette série, vous vous sentez proche de quelle famille?

Plutôt les Stark, parce que les Lannister consanguins, ça le fait pas trop. Je serais bien Jon Snow, qui se découvre et va aller loin, ou Jaqen H'ghar, parce qu’il a du charisme, il est mystérieux et change de visage.

Un conseil pour la jeune Daenerys Targaryen?

Elle est sûre d’elle, elle a un parcours difficile. Mais je n’ai pas de conseils à lui donner. De toute façon, elle ne m’écouterait pas.

Dans le clip de «Meurtre par strangulation», issu de l’album, c’est un vrai lion?

Le clip a été tourné dans la pièce centrale d’un palais abandonné, en Italie. J’étais vraiment face à ce lion, c’était incroyable. Mais il y avait aussi un dresseur, sur fond vert, qu’on a effacé en post-prod.



Quel sera le prochain clip?

Celui de «Bella», qu’on va faire en Espagne, dans une ambiance colorée et classe avec une femme rouge qui danse et qui représente Bella.