Avec Mario, c’est l’une des célébrités virtuelles les plus connues, même par ceux qui n’ont jamais saisi une manette de jeu. Avec quelque 35 millions d'exemplaires de la saga «Tomb Raider» écoulés dans le monde (neuf titres, sans compter les spin-off), Lara Croft avait fasciné bien au-delà de la culture gamer.

Quand on l’a vue pour la dernière fois, c’était en 2010 dans «Lara Croft and the Guardian of Light», jeu d’arcade uniquement en téléchargement. Quant au dernier «Tomb Raider» officiel, «Tomb Raider: Underworld», il remontait à 2008 et avait accueilli dans une bienveillance polie… Lara Croft, personnage emblématique du jeu vidéo depuis 1996 et héroïne de deux blockbusters hollywoodiens sous les traits d’Angelina Jolie, avait perdu de son aura.

Une étudiante en archéologie de 21 ans

Ce mardi, elle est de retour pour de nouvelles aventures. Après un naufrage, elle échoue avec des compagnons d’infortune, sur une île hostile de l’Asie du Sud-Est. Et là, difficile de la reconnaître tellement elle a changé. Toujours sa queue de cheval et sa débardeur, mais aurevoir les formes plantureuses.

Plus jeune, 21 ans, et surtout plus réaliste. Comme pour Christopher Nolan avec la saga Batman au cinéma, le studio Crystal Dynamics efface tout et recommence. Ce «Tomb Raider» (Sur Xbox 360, PS3 et PC) revient aux origines, quand Lara Croft n’était qu’une étudiante en archéologie : «Avec ce reboot, on veut redonner à Lara la place qu’elle devait avoir et qu’elle a perdu au fil des ans, donner à cette femme une identité réelle et palpable, en explorant davantage l’aspect vulnérable et humain», indique à 20 Minutes Daniel Bisson, directeur du jeu.

Une expérience de survie

Plus dur et plus réaliste donc. En conséquence, c’est la première fois qu’un «Tomb Raider» est déconseillé aux moins de 18 ans. Les combats sont sanglants et Lara ne s’en échappe plus par quelques égratignures et des bleus. Elle commet son premier meurtre, elle apprend à chasser avec un arc, elle chute à de nombreuses reprises, est cognée, elle se blesse, elle souffre.

C’est une expérience de survie, que la scénariste Rhianna Pratchett, avait voulu inspirée par une série comme «Lost», un film d’horreur comme The Descent, et par Plus fort qu’un roc, le récit choc de Aron Ralston, adapté au ciné sous le titre 127 heures. Daniel Bisson explique: «Le médium jeu vidéo devient de plus en plus mature, on voulait montrer une Lara dans une période de transition, avec une identité qui va se renforcer au fur et à mesure des obstacles qu’elle va affronter. Elle va avoir peur, froid, elle va se retrouver seule et puiser à l’intérieur d’elle des forces qu’elle ne connaissait pas, et se surpasser.»

Le trailer "Reborn" du jeu:

Critique du jeu sur20 Minutes.