L'espion qui persuadait d'acheter
goldfingerAnne DEMOULIN
Dans Skyfall, James Bond roule en Aston Martin, porte une montre Omega et boit de l'Heineken. Des placements produits à l'écran aux éditions limitées en magasin, le célèbre espion est toujours un puissant prescripteur.
Rien que pour vos yeux
Visibilité et retombées commerciales assurées pour le coffret Bollinger 002 pour 007 : « James Bond a un taux de notoriété dans le monde proche de 100 % », se réjouit Clément Ganier, directeur marketing de la maison de champagne. Même discours chez Omega, « James Bond est plus qu'une icône, il s'agit d'une institution », souligne Stephen Urquhart, président d'Omega. La franchise James Bond, gérée par Eon Productions fait vendre. « Il y a toujours un pic d'intérêt pour la montre que James Bond porte à l'écran et les éditions limitées commémorant les films sont également très populaires », poursuit-il. Un moyen de fidéliser ses clients aussi : « Les bouteilles de Coca-Cola éditées en série limitée sont souvent collectionnées. Cela permet de créer un lien fort entre les consommateurs et la marque », se réjouit Manuel Berquet-Clignet, directeur marketing du soda en France.
A l'écran, « pas de placement produit », assure-t-on chez Coca-Cola, même si Coca-Cola Zéro apparaît deux fois dans Skyfall. Si l'idée que les bijoux Swarovski parent la James Bond Girl Bérénice Marlohe plaît, polémique chez les fans lorsqu'il s'agit de faire boire à James de la bière Heineken. Depuis 1973, Bond boit du Bollinger : « La maison de champagne Bollinger est citée dès 1956 dans Les diamants sont éternels d'Ian Fleming », rappelle Clément Ganier, le directeur marketing de Bollinger, fournisseur officiel de la cour royale britannique. « Pas de chèque, assure-t-il. C'est un gentleman agreement, un partage de valeurs », explique -t-il. James Bond est ainsi une vraie mine pour les marques, mais les diamants sont-ils éternels ?