COUPE DU MONDE DE RUGBYRugby: Imanol Harinordoquy dans l'oeil du cyclone Lièvremont

Rugby: Imanol Harinordoquy dans l'oeil du cyclone Lièvremont

COUPE DU MONDE DE RUGBYLe troisième-ligne paye sa prestation décevante contre le Japon et certaines déclarations...
A.P. à Auckland

A.P. à Auckland

De notre envoyé spécial à Auckland,

Comme le chantait Guy Béart aidé de guitare en bois: «Le premier qui dit se trouve toujours sacrifié». Seul l’avenir des Bleus dans cette Coupe du monde dira si Imanol Harinordoquy a prononcé «la vérité». Mais le Basque a osé parler ces derniers jours et il a dû sentir un peu seul. Sans acrimonie, il a proposé un discours pas toujours raccord avec celui de son sélectionneur. Marc Lièvremont s’en est peut-être souvenu au moment de distribuer ses mauvais points dimanche au lendemain de la victoire en trompe l’œil de l’équipe de France contre le Japon (41-27).

Après un premier coup de bâton sur les doigts de la charnière Yachvili – Trinh-Duc (auteur d’une «prestation poussive»), Marc Lièvremont a sorti le gourdin pour évoquer le cas de son troisième-ligne. «D'autres encore ont été plus laxistes. Je pense à Imanol Harinordoquy, qui a été un peu léger comme peuvent parfois l'être les joueurs talentueux. Sur certaines séquences, il s'est montré très dilettante. Compte tenu de son talent, c'est agaçant.»

Lièvremont plaide pour une incompréhension

Sous la tente qui servait de centre de presse samedi à North Harbour, Harinordoquy a été le premier à critiquer sa prestation. «Ce n’était pas terrible, admet le Biarrot. J’ai parfois eu l’impression de jouer à l’envers. Avec mon expérience j’aurais pu apporter davantage.» Ce raté tombe mal pour un garçon qui a évoqué dans la semaine la nécessité «de dégager une ossature forte». Une façon polie de dire à Marc Lièvremont qu’une Coupe du monde ne se gagne pas avec 30 joueurs égaux mais avec une équipe type dont il aspire à être un des patrons. «J'en ai parlé avec Imanol qui m'a dit qu'il ne voulait pas vraiment dire ça», tente de minimiser le patron des Bleus.

En remettant à sa place un de ses fils préférés, le sélectionneur donne pourtant l’impression de couper une nouvelle tête qui dépasse alors que celles de Sébastien Chabal, Sylvain Marconnet ou Florian Fritz roulent encore. Un paradoxe pour un entraîneur dont le leitmotiv est l’autonomie des joueurs. Une autonomie sous contrôle visiblement.

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