CANNESFestival de Cannes: Tout savoir sur «Paradies : Liebe» d'Ulrich Seidl

Festival de Cannes: Tout savoir sur «Paradies : Liebe» d'Ulrich Seidl

CANNESLa fiche du film pour sauver la face lors des dîners...
Anne Kerloc'h

Anne Kerloc'h

Si vous avez manqué le début

Teresa, quinquagénaire autrichienne au corps ingrat vit seule avec sa fille adolescente. Pour l’été, elle part dans un club de vacances au Kenya. Sur la plage des «beach boys», jeunes prostitués mâles attendent les touristes européennes, les «sugar mamas» qui payent pour leurs faveurs sexuelles. Poussée par une amie, Teresa va s’essayer au marché des corps.

Les interprètes

Margarethe Tiesel, 53 ans est connue en Allemagne et Autriche comme actrice de cinéma et théâtre. Elle décroche ici son premier rôle principal au cinéma. Dans le rôle de Munga, Peter Kuzungu, lui, joue pour la première fois. Recruté sur place, il est un «beach boy». Marié à une Kenyane, il l’a également été à une Allemande «Sugar Mama» qui lui a offert maison et voiture. Lors du tournage à Mombasa, au Kenya, Seidl a choisi de faire appel à plusieurs non-professionnels.

Le réalisateur

L’Autrichien Ulrich Seidl a été formé à l’école du documentaire avant de se lancer dans la fiction il y a quelques années. Le sujet de l’exploitation et de la prostitution n’est pas nouveau pour lui puisque qu’il était abordé dans son film «Import Export» qui traitait des flux migratoires entre l’Est et l’Ouest. Juste avant, il avait signé «Dog days» sur des jours et des destins croisés dans la banlieue de Vienne. Improvisation et souci de réel marquent son travail

Les anecdotes

Initialement, «Paradis» était un film unique. Après quatre années et quatre-vingt heures de pellicules, Seidl a finalement décidé d’en faire une trilogie, autour de trois femmes de la même famille. Le tournage s’est déroulé dans une atmosphère tendue et souvent sous protection policière. L’un des «beach boys» a même été enlevé par des hommes armés contre le paiement d’un backchich.

La critique

Le passé de documentariste de Seidl apparaît nettement dans le réalisme avec lequel est restitué le tourisme sexuel, ou le tourisme tout court. Le réalisateur semble regarder ses personnages avec une grande froideur, comme des blocs de chair éteinte, et il est difficile d’en trouver un seul sympathique. Surtout, hormis quelques moments échappés, porteurs d’une certaine grâce, le film enchaîne les situations comme Teresa les amants et tourne vite en boucle, aussi mécanique et répétitif que des amours tarifées.

La vidéo


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