Ceux qui ont vu Bullhead (2011) de Michaël R. Roskam connaissent déjà Matthias Schoenaerts, acteur flamand qui, dans ce polar magnifique, incarnait un éleveur de bétail dopé aux hormones. Les autres le découvriront dans De rouille et d'os de Jacques Audiard où il se lance dans la boxe tout en redonnant espoir à une Marion Cotillard amputée des jambes.

«Jacques Audiard vous pousse dans vos derniers retranchements pour vous obliger à donner davantage encore que vous n'oseriez l'imaginer», confie-t-il. Il a mis au point son personnage, brut à l'extérieur, tendre à l'intérieur, en collaboration avec le réalisateur. «Je n'imagine pas être le nouveau Tahar Rahim, sourit-il quand on évoque la brillante carrière de l'interprète d'Un Prophète. Je prends les choses comme elles viennent.»

Quand Bullhead a été cité aux Oscars, sa vie a tourné au magique. «Découvrir le monde d'Hollywood était un choc agréable. Je m'attends à en connaître un semblable sur la Croisette.»

Il a hérité sa sagesse de son père, acteur de théâtre décédé en 2006. «J'attends seulement de la notoriété qu'elle me permette de rencontrer des gens aussi épatants que Jacques Audiard et Marion Cotillard.» Il retrouvera vite cette dernière pour Blood Ties, un thriller signé Guillaume Canet.

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