Kurt Russell : «Je n'ai pas honte de faire des films d'action»

Kurt Russell : «Je n'ai pas honte de faire des films d'action»

Interview de l'acteur, à la tête des survivants de "Poseidon" de Wolfgang Peterson
©2006 20 minutes

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Interview de Kurt Russell, acteur.

Heureux d'être au sec après des semaines de tournage dans un bassin ?

Poseidon m'a enlevé l'envie de me baigner pour un bon moment. On restait tellement longtemps dans l'eau qu'on finissait par avoir la peau des doigts toute molle.

Les conditions de tournage devaient être périlleuses...

En effet. Un jour, j'ai failli éborgner mon partenaire, Josh Lucas. On n'y voyait rien car la flotte était vraiment sale et le décor peu éclairé. Je lui ai envoyé une lampe électrique en pleine figure. Il s'en est fallu de peu que je lui fasse sauter un oeil ! Je me souviens aussi d'une scène de noyade. Pour la rendre réaliste, j'ai dû étudier des livres de médecine et consulter des spécialistes de la réanimation.

Vous n'en avez pas assez de jouer dans des films d'action ?

Non, et je n'en ai pas honte. Ça me fait rire de voir que Jack Burton au pays des Mandarins ou New York 1997, deux films de John Carpenter que j'adore, ont été réévalués à la hausse après avoir été traités de séries Z à leur sortie. Dans vingt ans, Poseidon pourrait bien être considéré à son tour comme un classique.

A 55 ans, avez-vous peur de vieillir ?

Cela ne me fait pas flipper du tout parce que je mène une vie de famille saine avec Goldie Hawn, ma compagne depuis vingt-trois ans. J'ai appris à relativiser les soucis professionnels. Parfois, on gagne. Parfois, on perd. Le plus souvent, le résultat se situe entre les deux, donc ça ne sert à rien de se prendre la tête.

Comment voyez-vous votre avenir ?

Dans l'immédiat, je vais profiter de mon séjour à Rome pour me coller un peu de culture dans la tête. Ensuite, je me verrais bien faire un nouveau film délirant avec l'ami Carpenter.

Recueilli par Caroline Vié

Un paquebot sur le point de couler, des survivants qui remontent vers l'hélice dans l'espoir d'atteindre l'air libre... Poseidon, remake efficace d'un classique du cinéma catastrophe, n'est pas du genre à perdre son énergie en psychologie inutile.