«Les adieux à Versailles»: Les derniers jours à Versailles
CINÉMA•e film de Benoît Jacquot sort ce mercredi dans les salles...Caroline Vié
Pour Les Adieux à la reine, Benoît Jacquot porte à l'écran avec sensibilité le roman éponyme de Chantal Thomas (éd du Seuil). La passion platonique de la lectrice de Marie-Antoinette pour la reine esseulée à la veille de la Révolution émeut grâce à une réalisation sensible mettant en valeur les performances de Léa Seydoux et Diane Kruger. Benoît Jacquot nous parle de son superbe film.
Grand changement
Le réalisateur a apporté une modification capitale au livre. La lectrice a nettement rajeuni. «J'estime que c'est à l'âge de la fin de l'adolescence que l'on est le plus prêt à accorder un amour inconditionnel à quelqu'un. C'est un type de sentiments qui disparaît quand on mûrit et qu'on regrette parfois toute sa vie.»
Belle panique
L'action se déroule autour du 14 juillet 1789: «J'ai souhaité montrer les événements depuis l'intérieur de Versailles, un monde protégé dont les habitants ne comprennent pas ce qui leur arrive. Ils réagissent un peu comme les victimes d'un naufrage, paniqués par ce qui leur semble impensable.»
Merveilleuse Léa Seydoux
Ce film confirme l'immense talent d'une excellente comédienne, découverte dans La Belle Personne de Christophe Honoré. «Je l'ai choisie pour sa sensibilité et son visage très expressif. D'un plan à l'autre, elle peut être belle ou ingrate comme cette jeune fille découvrant la cruauté du monde dans un espace clos. Elle a vécu son personnage avec passion en lui communiquant sa fougue.
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