LE GéANTà LA VOIX DOUCE

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Festival Ron Perlman à l'honneur à Gérardmer
Caroline Vié

Caroline Vié

Ron Perlman a l'une des gueules les plus reconnaissables du cinéma mondial. Hellboy, c'était lui, et le parrain félon de Drive et le bossu du Nom de la rose (1987) et l'un des guerriers d'Alien la résurrection (1997)… Jean-Jacques Annaud et Jean-Pierre Jeunet, réalisateurs de ces deux derniers films, viendront le célébrer au festival de Gérardmer où un hommage lui sera rendu jeudi. « J'ai eu une chance incroyable de rencontrer ces cinéastes visionnaires mais je me sens tout drôle à l'idée d'être honoré par eux. Je n'ai pas l'habitude d'être ainsi mis en avant. » En personne, Ron Perlman, géant à la voix douce, est plutôt bel homme. Il est aussi un amoureux de cinéma. « J'aime parler du 7e art avec les réalisateurs, l'un de mes plus grands regrets est de ne jamais avoir rencontré Alfred Hitchcock, qui comme mon ami Guillermo Del Toro, était un gourmet et un cinéphile. » Avant de partir retrouver Benicio Del Toro sur le film de science-fiction Pacific Rim, Ron Perlman réfléchit aux Oscars. « Je prends cela très sérieusement et je pense voter pour George Clooney, car j'estime que ce qu'il fait dans The Descendants est sa meilleure performance à ce jour. Ce qui n'est pas rien ! » Le comédien est ravi d'avoir conquis un nouveau public grâce à la série « Sons of Anarchy » créée par Kurt Sutter.« La vraie liberté, c'est à la télévision, sur les chaînes câblées, qu'on la trouve. Ce n'est pas au cinéma que j'aurais pu créer ce chef d'un gang de bikers violent et mal embouché. » Ron Perlman se prépare à voir les films fantastiques en compétition à Gérardmer. « Je compte profiter un maximum tout en essayant de ne pas me prendre la tête sur ce que cet hommage veut dire sur ma carrière et sur mon âge, plaisante -t-il. J'espère avoir plus peur dans les salles que sur scène quand on me remettra mon trophée ! »