CINEMA«Or noir», c'est hommage et désert

«Or noir», c'est hommage et désert

CINEMAJean-Jacques Annaud renoue avec le très grand spectacle...
Caroline Vié

Caroline Vié

Le fantôme de Lauwrence d'Arabie plane sur Or noir, la nouvelle production pharaonique de Jean-Jacques Annaud, tournée dans le désert du Qatar. Tahar Rahim s'y improvise chef guerrier unissant des tribus rivales lors d'une guerre fratricide sur fond de conquête du pétrole. Le réalisateur de Stalingrad nous a parlé de ce tournage hors du commun.

Le sable, mon ennemi…
Dans le désert, il y a du sable: un vrai casse-tête pour l'équipe de tournage. «On a été contraint de tourner à l'ancienne avec de la pellicule, car le sable aurait grippé les appareils numériques. Il fallait aussi que les techniciens prennent soin d'effacer toutes les traces pour que la continuité des prises de vue soit assurée.»

Tourner sur place: un avantage
Malgré les difficultés techniques, le tournage dans le désert s'est révélé particulièrement rentable. «Les conditions étaient exceptionnelles. Je n'aurais jamais pu avoir autant de chameaux et de figurants si nous avions décidé de filmer ailleurs. Quand je vois le résultat, je n'en reviens pas d'avoir eu la chance de mener une aussi belle équipe. J'avais parfois l'impression d'être un général à la tête de ses troupes. C'était grisant.»

L'hommage d'un cinéaste cinéphile
Jean-Jacques Annaud aime le cinéma et a évidemment pensé aux classiques du genre. «Le référence à Lawrence d'Arabie (David Lean, 1962) est évidente, mais j'avais aussi envie de retrouver l'atmposphère des films d'aventures comme on en fait plus aujourd'hui. J'espère que les spectateurs se laisseront dépayser à 100% par ces enjeux et ces rivalités. Mon but était avant tout de divertir.»

Un budget confortable
Le long métrage Or noir aurait coûté dans les 40 millions d'euros…«Je peux seulement dire que ce ne n'est pas le budget le plus important dont j'ai disposé. Stalingrad et 7 ans au Tibet ont coûté bien plus cher. J'aime offrir de grands spectacles!»