CINEMA«Même la pluie»: La guerre de l'eau aura bien lieu

«Même la pluie»: La guerre de l'eau aura bien lieu

CINEMAUn brûlot pour dénoncer les agissements des multinationales pour s'emparer de l'eau en Bolivie...
Caroline Vié

Caroline Vié

Quand une équipe de cinéma vient tourner un film sur les conquistadores en Bolivie, elle découvre que les Indiens actuels sont victimes d'une autre forme d'impérialisme. Même la pluie d'Icíar Bollain dénonce les agissements de multinationales pour s'emparer de l'eau au détriment des plus pauvres.

«C'est une histoire que je cherche à raconter depuis dix ans, explique le scénariste Paul Laverty. L'eau est devenue une denrée si précieuse qu'elle sera un enjeu décisif pour l'avenir.»

Un choc des cultures

Collaborateur attitré de Ken Loach depuis Carla's Song (1996), cet homme engagé décrit ici la prise de conscience d'Occidentaux résolus à terminer leur fiction. Ils essaient au passage d'ignorer la lutte bien réelle que mène la population pour faire valoir son bon droit. «Nous n'avons pas exploité les Indiens comme le fait le producteur dans le film, mais nous avons connu un choc des cul­tures assez similaires à celui que nous montrons, précise Laverty, heureux de collaborer avec Icíar Bollain, son épouse. Je ne sais pas si un travail artistique peut changer les choses, mais je ne me vois pas rester les bras croisés alors que je peux essayer de faire évoluer les mentalités.»

La présence de Gael Garcia Bernal dans le rôle du cinéaste et la sélection du film pour représenter l'Espagne aux Oscars a aidé à la popularité de Même la pluie. «Festivals et récompenses changent vraiment la donne en permettant d'attirer l'attention d'un lar­ge public», dit Laverty qui fut récompensé à Cannes en 2002 pour Sweet Sixteen.

La bande-annonce: