CINEMAZabou Breitman: «Échapper à l'image conventionnelle du SDF»

Zabou Breitman: «Échapper à l'image conventionnelle du SDF»

CINEMALa réalisatrice offre un rôle éblouissant à Julie-Marie Parmentier dans «No et moi»...
Julie-Marie Parmentier (à d.) s'est inspirée de personnes rencontrées dans des foyers.
Julie-Marie Parmentier (à d.) s'est inspirée de personnes rencontrées dans des foyers. -  DIAPHANA
Recueilli par Caroline vié

Recueilli par Caroline vié

Pour Zabou Breitman, elle est No, une bouleversante SDF. La cinéaste a confié à Julie-Marie Parmentier, remarquée dans Les Blessures assassines (2000), un rôle éblouissant de paumée recueillie par une ado précoce dans No et moi.


>> Zabou Breitman avait été l'invitée de 20minutes.fr lors d'un chat, mardi. Retrouvez ses réponses à vos questions en cliquant ici.

Quand avez-vous su que Julie-Marie Parmentier serait votre héroïne ?
Immédiatement ! A l'audition, elle rendait parfaitement le mélange de fragilité et d'agressivité qui caractérise les filles qui vivent dans la rue. J'ai voulu éviter les idées reçues à leur sujet et Julie-Marie l'a tout de suite compris.

Vous avez cherché le réalisme ?
J'ai surtout souhaité échapper à l'image conventionnelle que l'on donne des SDF. Il n'était pas question pour moi d'angéliser le personnage, ni de le rendre trop effrayant. Julie-Marie s'est inspirée de personnes rencontrées dans des foyers pour composer son personnage.

Quel message souhaitiez-vous passer au public avec ce film ?
Si quelqu'un sourit à un SDF en sortant de la salle, j'estime que j'aurais fait mon travail. Le plus atroce, c'est l'indifférence. Mais je veux croire que les jeunes feront évoluer les mentalités avec plus de générosité que leurs aînés.

Tendresse

La rencontre entre une gamine solitaire (Nina Rodriguez) et une SDF est filmée avec violenceet tendresse par la réalisatrice de Se souvenir des belles choses. Par-delà la chronique sociale, la cinéaste livre une réflexion sur l'amour maternel et la solidarité.