Retour aux racines d'un magazine réussi

Retour aux racines d'un magazine réussi

Fixeurs « Des racines et des ailes » fait jouer ses contacts pour trouver des lieux de tournage inédits
Louis Laforge présente l'émission de ce soir depuis le dôme de l'hôtel des Invalides.
Louis Laforge présente l'émission de ce soir depuis le dôme de l'hôtel des Invalides. -  J.-P. BALTEL / FRANCE TELEVISION
benjamin Chapon

benjamin Chapon

Un château cathare méconnu, une grotte pariétale inexplorée ou les combles inaccessibles d'une cathédrale. L'émission « Des racines et des Ailes », diffusée deux mercredis par mois sur France 3, promène ses caméras dans les lieux patrimoniaux les plus audacieux… et exclusifs.
« Ce qui nous intéresse est de donner de l'inédit aux téléspectateurs », explique Pierre Rosenberg, directeur du magazine. Nicole Dubois, responsable de la grotte de Clamouse dans l'Héraut, raconte : « Ce qu'ils voulaient, c'était filmer les parties qu'on ne peut pas voir lors de la visite guidée. »
Pour ouvrir les portes de ces lieux, l'émission compte sur un réseau d'informateurs d'un genre particulier. « Le magazine existe depuis 1997, on a pu tisser un réseau extraordinaire d'historiens, archéologues, conservateurs... Ce que peuvent nous offrir les offices du tourisme ne nous intéresse pas », confie Pierre Rosenberg. « Ils sont arrivés avec une sommité universitaire, raconte la directrice d'un château. Ils connaissaient très bien notre lieu et étaient en contact avec l'un de nos plus gros mécènes et quelques politiques locaux. On leur a naturellement déroulé le tapis rouge. »

Un formidable coup de projecteur
Pour l'émission sur Venise, les équipes se sont fait guider par l'épouse française du directeur des musées de la ville. « Le maire a accepté de visiter notre lieu après la diffusion de l'émission », raconte Michèle Roche, du Centre de musique romantique française de Venise.
« C'est très flatteur de travailler avec eux, raconte Claude Sintes, du musée d'Arles. Ils sont très bien informés et très bien introduits. Ce coup de projecteur était formidable pour nous. Mais le problème a été de gérer les visiteurs qui voulaient voir les réserves ou des chantiers archéologiques fermés au public. »
Un autre responsable de musée filmé par l'émission estime : « Bien sûr, c'est très bon pour la fréquentation, mais c'est surtout bon pour l'image. Le personnel politique local qui vote nos budgets regarde beaucoup l'émission. »