Hideo Nakata boucle son «Cercle»

Hideo Nakata boucle son «Cercle»

Le remake américain de Ring lui avait échappé. Pas celui de Ring 2. Le réalisateur japonais Hideo Nakata a adapté aux Etats-Unis le second épisode de sa saga en mêlant intelligemment les codes du cinéma d’horreur occidentaux et orientaux. « Le Cercle 2 n’
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Le remake américain de Ring lui avait échappé. Pas celui de Ring 2. Le réalisateur japonais Hideo Nakata a adapté aux Etats-Unis le second épisode de sa saga en mêlant intelligemment les codes du cinéma d’horreur occidentaux et orientaux. « Le Cercle 2 n’a plus grand-chose à voir ni avec la source originale ni même avec Le Cercle 1, le premier volet américain », déclare le cinéaste. Hideo Nakata détaille cette fois le calvaire de Naomi Watts, journaliste et mère solitaire persécutée par le fantôme vengeur d’une fillette morte dans des circonstances atroces. Le réalisateur fait osciller son héroïne entre force et faiblesse tandis qu’elle tente de protéger son jeune fils que convoite un spectre chevelu. Rien de neuf, donc. Si ce n’est que l’eau, thème dominant dans la filmographie du cinéaste, revient en force pour faire chavirer les personnages. Tombant goutte à goutte d’un robinet, inondant soudain les décors d’un flot sombre ou dissimulant des apparitions horribles au fond d’une baignoire, elle est génératrice de frissons glacés. L’atmosphère angoissante des romans de Koji Suzuki s’accommode aussi bien des minuscules appartements japonais que de grandes bâtisses américaines, dont Hideo Nakata exploite les moindres recoins. Le réalisateur tire le meilleur parti des techniques mises à sa disposition, que ce soit pour confronter ses personnages à une attaque de cerfs en forêt ou à des créatures aux maquillages horrifiques signés par le maître Rick Baker. Entre traditions des histoires de fantômes japonaises et modernité du cinéma à l’américaine, Le Cercle 2 trouve une identité propre et prouve que la terreur et la peur n’ont pas de frontière. Caroline Vié