Richet prend Hollywood d’«Assaut »
•Le cinéaste français Jean-François Richet (Ma 6-T va crack-er) est parti tourner à Hollywood un remake réussi d’Assaut, film qui révéla John Carpenter en 1976. Assaut sur le central 13 remet au goût du jour ce western urbain au scénario taillé au cordeau.© 20 minutes
Le cinéaste français Jean-François Richet (Ma 6-T va crack-er) est parti tourner à Hollywood un remake réussi d’Assaut, film qui révéla John Carpenter en 1976. Assaut sur le central 13 remet au goût du jour ce western urbain au scénario taillé au cordeau. Dans un camp, une poignée de flics et de détenus enfermés dans un commissariat complètement isolé par la neige. Dans l’autre, des assaillants prêts à tout pour s’emparer d’un gangster qui va les dénoncer. L’affrontement impitoyable entre intérieur et extérieur est d’autant plus violent que les méchants sont des policiers corrompus décidés à liquider leurs collègues sans le moindre état d’âme. « Tout est basé sur les personnages, explique Jean-François Richet. Nous avons voulu retrouver l’esprit des années soixante de Bullitt (1963) à La Grande Evasion (1968). » D’excellents comédiens l’aident à mettre en relief les cas de conscience qu’implique cette lutte fratricide. Psychologue paniquée, vieux flic bourru et délinquants ingérables doivent faire cause commune, tandis que des commandos armés jusqu’aux dents tentent de pénétrer leurs défenses de fortune. Richet traduit parfaitement l’isolement des héros. L’espace se rétrécit et les chances de survie s’amenuisent entre attaques brutales et tentatives de sortie. Soutenus par des seconds rôles bien choisis (notamment John Leguizamo en drogué hystérique), les stars Laurence Fishburne et Ethan Hawke s’en sortent bien. L’intensité de leurs face-à-face au milieu du chaos renforce un suspense qui laisse la part belle aux fusillades sans négliger la psychologie. C. V.