«Kill Bill 2» ou l’hymen mené tambour battant

«Kill Bill 2» ou l’hymen mené tambour battant

L’heure est venue pour la mariée d’en terminer avec sa vengeance et de tuer Bill. Dans ce « volume 2 » de Kill Bill, l’ange aux cheveux dorés connaît bien des aventures avant de se trouver enfin face à face avec David Carradine, qui campe avec un flegme
© 20 minutes

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L’heure est venue pour la mariée d’en terminer avec sa vengeance et de tuer Bill. Dans ce « volume 2 » de Kill Bill, l’ange aux cheveux dorés connaît bien des aventures avant de se trouver enfin face à face avec David Carradine, qui campe avec un flegme réjouissant le mentor d’Uma Thurman, assassin des invités de sa noce et kidnappeur de sa fille qu’elle pensait morte. Gordon Liu, star du cinéma de kung-fu, Michael Madsen, l’un des héros de Reservoir Dogs, et Daryl Hannah, la sirène de Splash, croisent le chemin de la belle justicière pour leur plus grand malheur. Déflorer les surprises que réserve ce nouveau conte sanglant équivaudrait à sabrer impitoyablement le plaisir ludique du spectateur. Tarantino est un narrateur malin dont la maestria pour jouer avec l’espace et le temps étonne à chaque instant. Cette suite plus intimiste que le premier volet exclut les hordes de figurants armés jusqu’aux dents, pour se resserrer sur les personnages principaux. Références cinématographiques à gogo et répliques ciselées, les marques de fabrique sont toujours présentes. Tarantino leur ajoute un ingrédient inédit : l’émotion. Son héroïne n’est plus la machine vengeresse du premier volet. Elle prend couleur et dimension humaine dans ses rapports avec Bill comme avec son enfant. Son errance en rouge et noire lui fait visiter déserts arides, paysages chinois verdoyants, caravane pourrie et villa luxueuse. Les décors y sont aussi variés que l’action. Le virtuose cinéphile Tarantino montre qu’il a du coeur pour parler d’amours impossibles et filmer une gamine aux yeux innocents. Caroline Vié

peintre A propos de la violence de certaines scènes du film, Uma Thurman a estimé que « Quentin Tarantino a fait un film d’art et, comme un peintre, il a utilisé la couleur rouge sur sa palette ».