Eric Judor et Ramzy Bedia

Acteurs, réalisateurs, scénaristes.

Quand avez-vous décidé de réaliser Seuls Two ?

Eric Judor : Le film devait être mis en scène par un autre réalisateur qui nous a lâchés peu de temps avant le tournage. C'est là qu'on a décidé de se lancer !

Ramzy Bedia : Finalement, il nous a rendu service en nous plantant !

Il n'y a pas eu de moments de panique ?

R. B. : On a flippé au début puis on s'est mis au boulot, ce qui nous a calmés très vite. Eric et moi sommes des cinéphiles : on s'est éclaté à faire du cinéma.

E. J. : On s'est sentis mieux dès qu'on a compris que le film était un prolongement de nos spectacles. Nous sommes comme un vieux couple qui se connaît suffisamment bien pour qu'on essaie de s'épater l'un l'autre.

Vous arrive-t-il de vous chamailler ?

E. J. : J'engueule pas mal Ramzy quand il fait le con. Et c'est souvent ! Il m'engueule aussi, mais c'est moi qui ai raison !

R. B. : Oui, mais je crie plus fort que lui !

Qu'avez-vous fait entre deux engueulades ?

R. B. : J'ai conduit une Formule 1 dans Paris désert. Un vrai bonheur même si les impératifs du tournage ne donnent pas le temps d'en profiter vraiment.

E. J. : J'ai pu m'essayer au curling. Je croyais que les gens n'y jouaient que dans ma télé quand j'ai des insomnies, mais on a découvert qu'il y a des adeptes de ce sport en France...

Et vous êtes fiers de vous ?

R. B. : On est surtout fiers de Seuls Two ! D'ailleurs, on est restés parler au public à la fin des avant-premières. Pour Les Dalton, on se tirait discrètement dès que la lumière s'éteignait.

E. J. : On s'est vraiment lâchés sur les gags en balayant la notion de « politiquement correct ». Nos personnages ont mûri, mais notre humour est resté le même.

Vous vous voyez vieillir ensemble ?

E. J. : Je nous imagine bien en papys comiques, avec quelques rides en plus et un mordant intact.

R. B. : Je n'ai pas peur de prendre de l'âge surtout que je sais que j'aurai toujours l'air plus jeune qu'Eric !