VIDEO. Harrison Ford: «Ryan Gosling est moins beau que je ne l'étais au début des années 1980»
PUNCHLINES•Le duo d'acteurs de «Blade Runner 2049» a répondu aux questions de «20 Minutes» sur le film de Denis Villeneuve...Caroline Vié
L'essentiel
- «Blade Runner 2049» permet aux deux stars de se donner la réplique.
- Les acteurs, complices, ont été bluffé par la complexité de leurs personnages.
- Harrison Ford n'hésite pas à se moquer gentiment de Ryan Gosling malgré tout.
C’est l’une des rencontres cinématographiques les plus excitantes de l’année. Harrison Ford et Ryan Gosling se donnent la réplique dans Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve, suite du film de 1982 signé par Ridley Scott. La passation de pouvoir entre le vieux de la vieille et le jeune loup tient toutes ses promesses dans ce thriller de science-fiction où robot et humains se confondent.
Les deux comédiens, très détendus dans le salon d’un grand hôtel parisien, semblent avoir noué quelques liens d’amitié sur le tournage. C’est bien simple : l’interprète de Deckard, héros du Blade Runner original, n’arrêtait pas de taquiner l’acteur de La La Land qui n’était pas le dernier à rire de ses plaisanteries et à lui rendre la pareille.
aHarrison, aviez-vous l’impression de passer le relais à Ryan ?
Harrison Ford : Si c’est une façon détournée de me demander si je me sens vieux, la réponse est non ! Je suis toujours en pleine forme et je l’ai prouvé à ce jeunot pendant une scène où nous nous affrontons. La retraite, ce n’est pas pour tout de suite.
Ryan Gosling : J’ai encore le souvenir douloureux du coup de poing qu’il m’a donné pendant cette scène de bagarre. Je préfère penser qu’il ne l’a pas fait exprès ! Je plaisante, mais je peux vous assurer qu’il ne m’a pas raté ! Et pourtant, cette séquence est ma favorite !
Votre duo était-il réglé comme un ballet ?
HF : C’est vrai que le tutu va très bien à Ryan ! Le scénario et la mise en scène étaient si précis que nous avions effectivement l’impression de danser. Denis Villeneuve a su trouver l’équilibre entre la fermeté et la légèreté pour nous diriger. Il voulait que notre relation ne soit pas trop évidente pour le spectateur.
RG. Depuis La La Land, je suis abonné aux scènes de danse ! Ce n’est pas un problème tant que je continue à avoir d’excellents partenaires. Il y a eu tout de suite eu une alchimie étonnante entre Harrison et moi, comme si nous nous connaissions depuis toujours. J’espère que cela se sent.
L’alchimie entre vos deux personnages était-elle déjà dans le scénario ?
RG : La complexité des rapports entre les héros et la réflexion philosophique étaient présentes dès l’écriture ! Je me suis senti comme emporté par un souffle créatif et j’ai eu l’impression de me rapprocher très vite d’Harrison.
HF : Attention, les spectateurs vont finir par croire que je suis l’enjeu amoureux du film ! Cela dit, j’ai cru me trouver devant une version plus jeune de Deckard. Sauf que Ryan est moins beau que je ne l’étais au début des années 1980 !
Vous vous reverriez faire de nouveau équipe ?
RG : Si Denis Villeneuve est de la partie et qu’Harrison ne me propose pas de prendre place à bord de son avion quand il pilote, je signe tout de suite ! Malgré l’empreinte douloureuse de son poing sur mon anatomie, je l’aime bien…
HF : Pareil pour moi ! Je me suis bien amusé avec ce petit jeune qui ne m’a pas fait de scène quand je l’ai blessé. Ryan et moi sommes de la même trempe, de celle des acteurs qui aiment leur métier et n’ont pas peur d’y aller à fond.