COMPETITIONJoaquin Phoenix ne regarde jamais ses films, même à Cannes

Joaquin Phoenix: «Je ne regarde jamais mes films même s'ils sont en compétition»

COMPETITIONLe comédien livre une performance hallucinée dans le rôle d'un tueur au marteau confronté à un réseau de pédophiles...
De notre envoyée spéciale à Cannes, Caroline Vié

De notre envoyée spéciale à Cannes, Caroline Vié

Joaquin Phoenix a décidé de ne pas voir You were never really here de Lynne Ramsay, dernier film en compétition du Festival de Cannes. Tout simplement parce qu’il ne regarde jamais les œuvres dans lesquelles il a joué. Il se fait même raconter certains détails par les journalistes car il est curieux de savoir quelles prises ont été conservées au montage final.

a

« Je me plie aux règles de la promotion et du protocole, explique-t-il à 20 Minutes. Je monte les marches, je rentre dans la salle et m’éclipse dès le début de la projection. Je ne vois jamais mes films même s’ils sont en compétition. » Le comédien se prive des cris et frémissements des spectateurs devant son incarnation d’un tueur redoutable éliminant des pédophiles avec une violence inouïe. « Je ne regarde mon travail que contraint et forcé, quand un cinéaste me le demande afin d’affiner ma performance », insiste-t-il.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Complètement marteau

La réalisatrice de We need to tall about Kevin lui a écrit sur mesure ce rôle d’adepte du marteau massacrant ses ennemis comme un samouraï qui aurait fait ses courses au rayon bricolage. « Nous sommes allés le choisir ensemble de façon à ce qu’il soit esthétique et qu’il me tienne bien en main », déclare-t-il le plus sérieusement du monde. Lynne Ramsay n’hésitait pas à prendre l’outil pour mimer l’action au comédien. « C’est un prolongement du bras de mon personnage, et comme celui du plateau était, évidemment, en caoutchouc, je pouvais frapper sans retenir mes coups », précise Phoenix.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Guerrier, pas culturiste

Méconnaissable avec sa barbe hirsute, ses cheveux en bataille et son corps couvert de cicatrice, le héros qu’il crée, chevalier solitaire à la rescousse d’une fillette en détresse, est aussi terrifiant qu’incroyablement charismatique. « Lynn et moi avons travaillé son apparence physique. Il devait avoir la musculature d’un guerrier, pas celle d’un cullturiste. » Sa présence écrasante fait que Joaquin Phoenix traverse ce thriller brillamment filmé sans qu’on puisse détacher les yeux de sa performance. « Je ne travaille pas pour obtenir des récompenses », insiste l’acteur. Il a bien tort de ne pas rester dans la salle pour découvrir ce film choc où il est remarquable.

pH