POLEMIQUELe parti du film « Chez nous » ressemble-t-il vraiment au FN ?

Le « Bloc patriotique » décrit par Lucas Belvaux dans « Chez nous » ressemble-t-il au Front national ?

POLEMIQUE« 20 Minutes » a vu « Chez nous » et décrit les caractéristiques du parti d’extrême droite montré dans le film de Lucas Belvaux…
Caroline Vié

Caroline Vié

Florian Philippot aurait-il raison de s’en prendre à Chez nous de Lucas Belvaux qu’il juge « anti Front national » alors qu’il n’en connaît que la bande-annonce ? Agnès Dorgelle, la chef de parti manipulatrice incarnée par Catherine Jacob aurait-elle des points communs avec Marine Le Pen ? Le Front national aurait-il les mêmes pratiques que le « Bloc patriotique » du film pour justifier cette colère ? Sans doute un peu, mais pas totalement. Ce sera donc au spectateur de trancher, quand le film sortira le 22 février.

20 Minutes a vu cette œuvre politique passionnante dans sa façon de manier l’allusion. Belvaux prend soin de ne jamais citer le parti dont Philippot est le vice-président, bien qu’il soit évident que la dénonciation de ce dernier est en bonne place dans l’agenda du réalisateur. On y voit une infirmière (Emilie Dequenne, remarquable), poussée à se lancer en politique par une formation d’extrême droite qui la verrait bien maire d’une petite ville parce qu’elle « fait peuple ».

Le « Bloc patriotique » se refait une jeunesse

Le parti du film exclut les militants devenus « insortables », ceux qui se montrent racistes et violents, après les avoir largement exploités auparavant dans une précédente formation dirigée par le père d’Agnès Dorgelle. Ces derniers sont menacés de mort s’ils se conduisent de façon vindicative. « On n’a fait que mettre un costume car les idées sont restées les mêmes », déclare un médecin, responsable du parti, joué par André Dussollier.

Le « Bloc patriotique » manipule ses candidats

L’héroïne ne connaît rien à la politique mais elle est prise en mains. Relookée en blonde platine, elle n’ouvre pas la bouche pendant les meetings, laissant Agnès Dorgelle parler à sa place. Elle est, en revanche, surveillée de près par une garde rapprochée qui se mêle de sa vie privée quand elle sort avec un ancien militant trop extrême interprété par Guillaume Gouix. Elle devient hargneuse quand on s’en prend à ses idées ou à son parti.

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Le « Bloc patriotique » a un programme flou

Un parti qui juge inutile que la jeune femme connaisse le programme qu’elle est censée défendre : le texte est envoyé à l’imprimerie sans qu’on lui ait donné l’occasion de le parcourir. Et son mentor docteur se moque d’elle quand elle s’en étonne. « Ce n’est qu’un prospectus publicitaire que personne ne lit », lui affirme-t-il. Elle n’est cependant pas la moins enthousiaste pour crier « Nous sommes chez nous », slogan qui donne son titre au film.