«Je vous souhaite d’être follement aimée»: Pourquoi les cinéastes aiment follement Céline Sallette
MAGNIFIQUE•Bien que de nature discrète, la comédienne se révèle une nouvelle fois éblouissante dans cette magnifique histoire de femmes…Caroline Vié
Quatre cinéastes ont expliqué à 20 minutes pourquoi ils aiment follement cette comédienne qui, dans Je vous souhaite d’être follement aimée d’Ounie Lecomte, incarne une kinésithérapeute bien résolue à retrouver sa mère biologique.
Forte et fragile à la fois
Céline Sallette n’hésite jamais à révéler les failles de ses personnages, comme dans le nouveau film d’Ounie Lecomte où elle est à la fois compétente professionnellement et perturbée par son passé.
« Elle dégage aussi bien une sensation de force et d’assurance que de vulnérabilité. Et puis elle est lumineuse, elle prend la vie à bras-le-corps. Elle a considéré son rôle de kinésithérapeute comme une chorégraphie en s’initiant réellement au métier », déclare la réalisatrice.
Elle crève l’écran en tête d’affiche
Dans Geromino (2014) de Tony Gatlif, elle incarne une éducatrice évoluant au milieu d’acteurs non professionnels. Sauvage et puissante, elle essaye de faire régner le calme sur fond de guerre des gangs et d’amours contrariées.
« A l’origine, le rôle était écrit pour un homme, avoue le réalisateur, mais dès que j’ai vu Céline, j’ai compris qu’elle saurait porter en elle le courage et l’engagement de cette femme. Elle dégage une autorité naturelle qui lui permettait de s’affirmer dans un monde violent. »
Marquante, même en second rôle
Dans La French (2014) de Cédric Jimenez, elle incarne l’épouse du juge Michel joué par Jean Dujardin et parvient à faire exister cette femme dans un monde d’hommes.
« Elle a une classe phénoménale, confie Cédric Jiminez. Elle est parvenue à faire comprendre d’un seul regard toute l’angoisse et l’amour qui habitaient son personnage. Ce n’était pas évident de trouver sa place dans un univers masculin où les femmes ne passent qu’en seconde position. »
Subtile pour évoquer les sentiments
Dans Vie sauvage (2014), Cédric Kahn lui confie un rôle difficile, celui d’une mère cherchant désespérément à récupérer ses enfants enlevés par un père (incarné par Mathieu Kassovitz) qui veut les faire vivre en marge de la société.
« Céline fait partie de ces actrices à la fois instinctives et bosseuses qui savent faire passer des sentiments subtils avec un naturel confondant. Elle dévoile la révolte et la douleur de son personnage en faisant monte d’une grande pudeur », explique le réalisateur.