CLASSIQUELa trilogie de Pagnol: «Marius», «Fanny» et «César» retrouvent leur jeunesse

La trilogie de Pagnol: «Marius», «Fanny» et «César» retrouvent leur jeunesse

CLASSIQUECes classiques réalisés dans les années 1930 ont été superbement restaurés pour être redécouverts en salle…
Caroline Vié

Caroline Vié

Tableau d’un Marseille disparu, la trilogie de Marcel Pagnol connaît en cette fin d’année une nouvelle carrière en salles dans une magnifique version restaurée. César, le dernier volet qui sort ce mercredi, clôt cette belle histoire d’une famille haute en couleurs et permet de terminer en beauté l’année Pagnol : l’écrivain qui aurait fêté ses 120 ans en 2015 est toujours aussi apprécié tant des lecteurs que des cinéphiles.

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De grands classiques du cinéma français

Respectivement réalisés par Alexander Korda, Marc Allégret et Marcel Pagnol, Marius (1931), Fanny (1932) et César (1936) fleurent bon la Canebière, l’anisette et le soleil du Vieux-Port. Un marin volage, une jeune fille abandonnée et un père truculent incarné par l’inoubliable Raimu sont les héros de ces films aux dialogues ciselés qui témoignent de la modernité des textes de Pagnol. L’avènement du cinéma parlant a ouvert une carrière dans le cinéma à Marcel Pagnol. Des scènes comme la partie de carte et sa réplique culte "tu me fends le coeur" ou les 4 tiers sont aujourd’hui ancrés dans la culture populaire même pour les spectateurs qui n’ont pas vu la trilogie.

Les internautes à la rescousse

Restaurer trois films coûte une fortune, surtout quand les originaux sont en mauvais état ce qui était le cas pour la trilogie. Nicolas Pagnol, petit-fils de l’écrivain a donc fait appel à un site participatif pour réunir une partie des fonds nécessaires. Alors qu’il espérait réunir 45. 000 €, il a fini par obtenir 75. 000 témoignant du fort attachement que vouent toujours les cinéphiles à l’œuvre de son grand-père. Déchirures et moisissures ont disparu des négatifs grâce à l’intervention des laboratoires Digimage Classics installés dans les anciens studios Pathé à Joinville-Le-Pont (Val-de-Marne).