CINEMA«The Lobster»: Drôles de bêtes

«The Lobster»: Un conte cruel où les célibataires se transforment en animaux

CINEMALes esseulés sont transformés en animaux s’ils ne trouvent pas l’âme-sœur dans ce long-métrage porté par Colin Farrel et Rachel Weisz...
Caroline Vié

Caroline Vié

Dans The Lobster, Prix du Jury et mention spéciale à la Queer Palm du dernier Festival de Cannes, Yorgos Lanthimos imagine un hôtel très particulier. Hommes et femmes esseulés doivent y trouver obligatoirement l’âme-sœur en 45 jours sous peine d’être définitivement transformés en animal en cas d’échec. « Le couple est devenu le modèle de base dans notre civilisation, précise le réalisateur de Canine (2009). Il s’agit presque d’une dictature. »

De drôles de bêtes dans un drôle de zoo

Pour son premier film en langue anglaise, le Grec Lanthimos s’est bien amusé avec ses acteurs : Colin Farrell, Rachel Weisz, Léa Seydoux et John C. Reilly. « Je me suis demandé en quels animaux je pourrais les transformer. Le premier qui m’est venu à l’esprit est le homard : une bestiole étrange et dépourvue d’expression sous sa carapace. » Les victimes de ces pratiques finissent par s’évader de leur palace pour fomenter une révolte dans la seconde partie du récit.



Une farce libertaire revigorante

Yogos Lanthimos revendique haut et fort son sens de l’humour noir. « The Lobster est une farce libertaire qui prône le droit de choisir son mode de vie sans se laisser imposer sa conduite par la société », insiste-t-il. Le spectateur sourit souvent devant cette histoire fantastique à la férocité réjouissante. « Je ne sais pas vraiment en quel animal je serais transformé, plaisante réalisateur. Pour l’instant, je suis en couple alors je ne me pose pas la question. » Sa charmante épouse, l’actrice française Ariane Labed, joue d’ailleurs dans son film.