Festival de Deauville: Benoit Jacquot, un président du jury fou de cinéma américain
CINEMA•Le réalisateur des «Adieux à la reine» sera à Deauville du 4 au 13 septembre pour s'y gorger de cinéma...Caroline Vié
Quand Benoît Jacquot parle de cinéma américain, ses yeux se mettent à briller et ça tombe bien ! Le réalisateur des Adieux à la reine (2012), de Trois cœurs (2014) et pour la 41e édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville qui se déroulera du 4 au 13 septembre. « Je ne compte pas être autoritaire, dit-il. Je ferai juste part de mon enthousiasme ou de mon aversion et j’essaierai de convaincre les membres du jury par mes arguments », a-t-il confié à 20 Minutes.
Attention : président cinéphile !
« Pour moi, un film « primable » doit dégager une singularité qui s’impose à tous comme une évidence, que l’on l’aime ou pas », insiste-t-il. Quatorze longs-métrages en compétition attendent Benoît Jacquot et son jury mais le réalisateur cinéphile souhaite ne pas en rester là. « Bien sûr, je compte demeurer frais pour discuter des films que nous devons juger mais j’irai quand même en voir quelques autres. » Life d’Anton Corbjin sur un épisode méconnu de la vie de la star James Dean (1931-1955) l’attire particulièrement. « Le grand cinéma hollywoodien de cette période m’a donné envie de devenir cinéaste. » Au point de ne pas hésiter à le recommander. « Si je devais conseiller un seul fim américain à quelqu’un qui n’en a jamais vu, ce serait La mort aux trousses (1953) d’Alfred Hitchcock parce qu’il me semble emblématique du pouvoir que peut exercer le cinéma. »
Le cinéma dans la peau
Parmi les cinéastes plus récents, benoît Jacquot déclare une réelle admiration pour David Fincher (Gone Girl) et Martin Scorsese. « Ce dernier m’a bluffé le jour où il m’a annoncé avoir déjà vu un film que je n’avais pas encore terminé », plaisante-t-il. S’il a bien l’intention de se laisser aller à son amour pour le cinéma des autres, Benoît Jacquot ne va pour autant négliger sa propre carrière. Au milieu de jurés tels que Pascal Bonitzer, Louise Bourgoin, Louis-Do de Lencquesaing et Sophie Fillières, on retrouve son chef opérateur Julien Hirsch. « Entre deux projections, nous pourrons continuer à échanger des idées sur mon nouveau projet que je tournerai en novembre au Portugal avec Mathieu Amalric. » Ce sera une adaptation du roman Body Art de Don DeLillo.