Après Il Divo (2008), This must be the place (2012) et La Grande Bellezza (2013), Paolo Sorrentino est de retour en compétition à Cannes. Il s’était fait porter pâle pendant deux ans avant de revenir sur la Croisette avec Youth.

Si le film m’était conté

L’un est compositeur et chef d’orchestre qui pense que sa carrière est derrière lui. L’autre est un réalisateur qui travaille toujours sur son prochain film. Ces deux amis de longue date flirtent avec leurs quatre-vingts ans et passent leurs vacances dans un superbe hôtel prêt des Alpes où ils s’interrogent sur le temps qui leur reste.

Si sa sélection m’était expliquée

Ne pas sélectionner un film de Paolo Sorrentino quand on en a un à se mettre sous la dent serait une faute de goût. Le festival a même pris This must be the place, considéré par beaucoup comme l’un des films les plus faibles du réalisateur. En revanche, Youth est déjà considéré comme l’un des événements marquants du festival.

Si on m’avait dit

Paolo Sorrentino fait ici des infidélités à Toni Servillo, son acteur fétiche. Il a pris à la place deux légendes du cinéma anglosaxon : l’Américain Harvey Keitel et l’Anglais Sir Michael Caine. Il les a entourés de deux superbes comédiennes de générations différentes : Jane Fonda et Rachel Weisz. Fox Searchlight a déjà acheté le film pour le distribuer aux Etats-Unis.

Et si on lui donnait la Palme

Sur le papier, Paolo Sorrentino était considéré comme l’un des favoris pour la récompense suprême. Ne serait-ce que parce qu’il est très connu à l’étranger depuis qu’il a remporté l’Oscar et le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère pour La Grande Bellezza l’an passé. A l'issue de la projection de presse de ce mercredi matin, on se dit qu'il ne devrait pas décevoir les attentes du jury.