CINEMAUn film de procès ancré dans l'Histoire

«Le labyrinthe du silence»: Retour sur le procès de 22 criminels nazis du camp d'Auschwitz

CINEMACe film puissant revient sur le procès de Francfort qui, en 1963, jugea des Allemands responsables des camps de concentration...
Caroline Vié

Caroline Vié

Dès les premières images du Labyrinthe du silence, le ton est donné. Un enseignant sidéré reconnaît dans la rue l'un des bourreaux qui l'a torturé à Auschwitz quinze années auparavant. Nous sommes en 1958. Il faudra attendre 1963 pour que le procès de Francfort juge une vingtaine d'Allemands qui ont participé aux atrocités nazies dans ce camp de concentration de sinistre mémoire.



Un travail de fourmi

Le réalisateur Giulio Ricciarelli signe un film extrêmement documenté que son sujet rend d'emblée suffisamment passionnant pour qu'on se montre indulgent sur le manque d'inventivité de la mise en scène. C'est avec une grande sobriété que ce thriller historique décrit l'Allemagne du milieu des années 1960 tout en faisant découvrir le travail de fourmi des enquêteurs. Il lève le voile sur un pan d'Histoire méconnue de façon claire, pédagogique sans être ennuyeuse. Solidement charpenté, ce film efficace semble idéal pour déclencher les débats et autres discussions que ce soit dans les salles de classe ou dans les cinémas.