CRITIQUE«Les Chansons d’amour» en piste

«Les Chansons d’amour» en piste

CRITIQUETrès «Nouvelle vague», le film de Christophe Honoré séduit...
Stéphane Leblanc (à Cannes)

Stéphane Leblanc (à Cannes)

Une note

3,5/5


Une récompense?

Un prix du jury si cette comédie musicale séduit au-delà des références à la Nouvelle vague et un prix d’interprétation à Louis Garrel, si son jeu « à la Jean-Pierre Léaud » séduit plus qu’il n’irrite le jury.


Une critique

Deux filles plutôt sexy (Ludivine Sagnier et Clotilde Hesme), un garçon plutôt charmant (Louis Garrel) : trois possibilités qui se retrouvent, le soir, dans le même lit. Ainsi débute «Les Chansons d’amour», le film que Christophe Honoré présentait ce vendredi en compétition : par un hommage non dissimulé à la Nouvelle vague, jusque dans l’urgence et l’économie de moyens dans lesquelles le projet s’est monté. Et on s’amuse des références comme autant de pistes cinéphiliques, notamment du clin d’œil au trio de «La Maman et la putain», film phare de l’après-mai 68 avec un Jean-Pierre Léaud auquel Louis Garrel ne cesse de faire penser, aussi bien dans sa façon de se tenir que d’aborder les filles pour les séduire.


Mais il n’y a pas que ça : le scénario des «Chansons d’amour» ne manque pas d’audace, avec ses envolées lyriques et ses vols planés bouleversants. Le film se met à chanter et à enchanter à la façon des comédies musicales de Jacques Demy – encore un hommage clairement revendiqué. Jusqu'à déchanter dans un second chapitre qui fait virer la comédie (musicale) au drame.


Chaque personnage sortira grandi de l’épreuve, sans forcément pouvoir prétendre avoir tout compris de la vie.