CINEMA«50 nuances de Grey» interdit de critique

«50 nuances de Grey»: Le film qu'on ne doit pas critiquer avant sa sortie

CINEMALa presse ne pourra donner son opinion sur le film que mercredi 11 février à partir de dix heures...
Caroline Vié

Caroline Vié

Si la presse a pu découvrir Cinquante nuances de Grey de Sam Taylor-Johnson en avant-première ce mardi matin, Universal Pictures a imposé aux journalistes de ne publier aucune critique positive ou négative avant mercredi, jour de la sortie, à dix heures du matin...

Pourquoi tant de mystère?

La firme n'a pas souhaité s'exprimer sur cette décision qui constitue une première. Le fait que Cinquante nuances de Grey ne sorte que le 14 février aux Etats-Unis pourrait expliquer l'embargo qui s'étend à toute l'Europe, mais de mauvaises langues laissent entendre que ce serait surtout la piètre qualité du film qui serait à l'origine de cette frilosité. Les journaux français tentés de passer outre l'embargo savent qu'ils risquent d'être interdits de projections pour les futurs films Universal.



La «21e Minute» dédiée à «50 nuances de Grey» - 20 Minutes

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En Angeterre, le voile est levé

Le quotidien britannique The Sun, repris par de nombreux journaux, n'a pas hésité à désobéir: un journaliste anonyme y décrit que le public de l'avant-première anglaise s'agitait sur son siège, les scènes de sexe ne commençant qu'au bout de 41 minutes et 42 secondes de projection. Le spectateur armé d'un chronomètre a ensuite calculé onze minutes coquines, soit 8 minutes de moins que ce qui avait été initialement annoncé. «Après un début lent, le film tient ses promesses», précise toutefois le papier.

Un triomphe annoncé

«Quoiqu'en dise la presse, on ira quand même entre copines. On attend ça depuis des semaines», confie Françoise, 45 ans, caissière de supermarché. Même si les critiques le dégomment à partir de mercredi 10h, le film est déjà un triomphe. «On nous le demande depuis plus deux mois. C'est l'un des films les plus attendus de l'année», explique Dorothy Malherbe, exploitante de l'Etoile Cosmos à Chelles (77), qui pense que «l'interdiction aux moins de 12 ans laisse supposer un film moins chaud que ce que les fans peuvent espérer»...