Rowan Atkinson, acteur.

Comment expliquez-vous la popularité de Bean ?

C'est un gamin égoïste, insupportable et mal élevé. On peut s'identifier à lui en toute liberté, sans se sentir coupable ! Il y a un Mr Bean qui sommeille en chacun de nous.

Etait-il facile de reprendre le rôle ?

Extrêmement ! Je deviens Bean à la demande, sans me forcer. Et je le quitte aussi vite. Je ne m'amuse pas à jouer Mr Bean devant ma glace.

Mr Bean a-t-il changé depuis le premier long métrage ?

Oui, car le premier film ne rendait pas justice au personnage : trop bavard et démonstratif, avec un côté trop américain. Bean vient plutôt du cinéma muet...

Il tient aussi de Jacques Tati, non ?

J'admire beaucoup Tati, mais je ne dirais pas qu'il m'a influencé. C'est pour cela que je n'aime pas le titre français du film : j'ai peur qu'on l'assimile aux Vacances de M. Hulot, alors que cela n'a rien à voir.

Pourquoi avoir choisi la France pour ces nouvelles aventures ?

Votre pays fait rêver le monde entier. Il n'y a guère que Bean pour ne pas être impressionné ! Cela permettait aussi de le forcer à s'exprimer par gestes puisqu'il ne parle pas français.

Quelles sont, selon vous, les principales différences entre les Français et les Britanniques ?

Au risque de choquer, je dirais qu'on a beaucoup de choses en commun tant du point de vue de l'Histoire que du comportement. C'est sans doute pour cela qu'on s'asticote sans cesse, comme des frères ennemis.

Les excellents résultats du film en Angleterre vous ont-ils rassuré ?

Ce qui m'a surtout fait plaisir, c'est de voir qu'il ne s'agit pas d'un phénomène de mode. Le bouche à oreille est excellent, ce qui veut dire que les gens n'ont pas été déçus. Pourtant, la pression était forte.

Reverrons-nous Mr Bean ?

Peut-être refera-t-il des apparitions à la télé... J'apprécie le petit écran parce qu'on tourne plus vite que pour le cinéma. Quand même, deux ans et demi de ma vie sont partis avec ce film...