Jon Favreau a tutoyé les sommets du box-office comme acteur et réalisateur de la saga Iron Man (2008). Il a choisi de se diriger dans #Chef, l'histoire d'un maître queux qui décide d'ouvrir un food truck pour pouvoir enfin cuisiner ce qu'il veut. «On peut certes y voir un rapport avec ma carrière car il est vrai qu'on est plus libre quand on travaille avec un petit budget. La différence avec mon personnage est que j'aime aussi réaliser des gros films», a dit-il à 20 Minutes lors du dernier Festival de Deauville.

De belles relations...

Film gourmand et réflexion sur les rapports entre un père et un fils, #Chef bénéficie d'une distribution aux petits oignons. De Scarlett Johnasson à John Leguizamo en passant par Robert Downey Jr., tous se sont assis à la table de Favreau. «La gastronomie et le cinéma ont cela de différent qu'on peut faire la même nourriture dans une petite et dans une grande cuisine. Sur ce film, tout le monde ressentait une grande impression de liberté», explique Favreau. Ses petits plats donnent des envies de se précipiter sur son assiette. Une réaction que ce grand gourmand souhaitait provoquer.

Faire découvrir des saveurs nouvelles

«La nourriture, c'est sexy, explique Favreau. C'est pour cela que les émissions culinaires fonctionnent si bien. Vous pouvez obtenir l'attention du public en montrant quelqu'un préparant un plat appétissant parce qu'il peut se projeter dans la dégustation». Son héros tente d'initier ses nouveaux clients à des saveurs différentes sans les caresser dans le sens des papilles. «En tant que cinéaste, je me considère plutôt comme un DJ. Je souhaite avant tout faire danser les gens mais si je parviens à leur faire découvrir une chanson qu'ils ne connaissent pas dans ma programmation, j'estime avoir gagné ma soirée.»

Les petits plats puis les grands

Ce feel good movie a fait aussi du bien à son auteur. «Il m'a permis de me ressourcer en me donnant envie de repartir sur des films plus imposants. Il me semble important d'alterner les deux types de cinéma». Favreau a donc retrouvé le goût des productions pharaoniques avec Le livre de la jungle qu'il tourne en ce moment. «Pour moi, la véritable sagesse d'un réalisateur de savoir s'adapter aux besoins de chaque projet». Un art qu'il paraît maîtriser comme un chef...