Festival de Cannes: André Téchiné mène l'enquête pour«L’homme qu’on aimait trop»
CANNES•Le réalisateur de «La fille du RER» se penche avec acuité sur un nouveau fait divers...De notre envoyée spéciale à Cannes Caroline Vié
Les faits divers passionnent moins André Téchiné que les comportements humains qu’ils génèrent. Dans L’homme qu’on aimait trop, le réalisateur de La fille du RER (2009) revient sur l’affaire Agnelet, datant de 1977, autour de la disparition toujours inexpliquée d’Agnès Le Roux. «Ce qui m’a passionné ce sont les rapports entre les trois protagonistes, la disparue, sa mère et l’homme qui ne sera jugé que trente ans après les faits».
Un réalisateur bien entouré
André Téchiné a offert à Catherine Deneuve, son actrice fétiche, le rôle de Renée Le Roux, qui luttera bec et ongles pendants trois décennies pour essayer de savoir ce qui est arrivé à sa fille. «Catherine ne m’intimide pas mais elle m’étonne toujours», dit-il. Pour le rôle de la future disparue, femme amoureuse et trahie, le réalisateur a choisi Adèle Haenel, toute en douleur sauvage. «Je ne voulais pas faire d’elle une victime», insiste-t-il. Pour compléter le tableau, Guillaume Canet étonne en séducteur cupide. «Agnelet est un play-boy. Séduire est plus fort que lui».
Laisser le spectateur se faire son opinion
Le réalisateur s’est livré à un travail minutieux pour tout connaître de l’affaire et il déclare ne pas avoir d’opinion quant à la culpabilité de Maurice Agnelet. «Je n’ai pas voulu faire un film à charge, insiste-t-il. Cette histoire n’est pas une énigme à la Agatha Christie mais un mystère qui ne sera sans doute jamais élucidé». A la fin du film, chacun se fera son opinion sur ce qui est arrivé à Agnès. Quant à Agnelet, il est toujours en prison…
Pour consulter l’édition numérique spéciale Festival de Cannes, située à la fin de votre journal, cliquez ici
Si vous êtes sur mobile, cliquez là
Votre édition spéciale est également disponible dans l’application 20 Minutes- Le journal disponible sur l’Apple Store et Google Play