«Godzilla est une divinité représentant la nature».
CINEMA•Gareth Edwards, réalisateur de «Godzilla» a répondu aux questions de 20 Minutes...Caroline Vié
Gareth Edwards, réalisateur de Godzilla, fait ses débuts dans le cinéma à gros budget après le fort réussi Monsters, petit film de science-fiction indépendant. Il a parlé à 20 Minutes de cette nouvelle expérience.
Comment avez-vous conçu votre Godzilla?
J'ai voulu revenir à l'essence du personnage, celle du film japonais de 1954 où Godzilla est une divinité représentant la nature. J'ai gommé l'aspect comique qui caractérisait les volets suivants parce que j'avais envie de revenir aux sources.
Le message écologique est-il important dans votre film?
Je suis un grand fan de la science-fiction quand elle ne se contente pas de simples divertissements mais qu'elle est aussi porteuse d'idées. Il est d'ailleurs surprenant de voir à quels points les problèmes écologiques ont peu changé depuis les années 50.
Etait-il facile de gérer une production de cette ampleur?
Si je devais comparer mes films à des véhicules, je dirais que Monsters était une petite voiture maniable et Godzilla un gros camion qui occupe la route par son seul poids mais dont il faut bien tenir le volant. Les deux apportent leur lot de défis.
Comment avez-vous abordé les combats entre Godzilla et les créatures qu'il doit détruire ?
Au début, on avait pensé à s'inspirer d'affrontements entre différents animaux. Puis en regardant des documentaires, on s'est rendu compte que ce nétait pas très excitant alors on a insisté sur l'aspect humain du dragon, un peu comme s'il était un catcheur à écailles.
Et les MUTO, les bestioles qu'il combat ?
Elles sont le mélange de plusieurs créatures puisées dans la culture populaire dont nous nous sommes inspirés inconsciemment. L'extraterrestre d'Alien, le requin des Dents de la mer, King Kong, les insectes de Starship Troopers et des avions de chasse.
Pourquoi avoir choisi San Francisco comme décor du combat final?
Il était logique que Godzilla arrive du Japon sur la côte Ouest des Etats-Unis. Il fallait une mégapole avec des grands immeubles pour rendre les scènes d'action plus impressionnantes. Le fait que le dragon détruit la ville, est symbolique du fait que la nature reprend ses droits sur l'homme.