C’est l’histoire d’un juif, d’un catholique, d’un musulman et d’un Chinois. Ils se marient avec les quatre filles de Christian Clavier et Chantal Lauby et attirent au cinéma plus de 3 millions de spectateurs. La comédie potache sortie le 16 avril en salles attire les foules, autour de la «dédramatisation» du racisme ordinaire, comme l’écrit un internaute. Qu’est-ce qui marche si bien dans ce film? Nous avons posé la question aux internautes de 20 Minutes.

«Je me reconnais dans les clichés sur les Algériens»

Frédéric est français «pur souche», sa femme corse et kabyle, son père «ancienne génération ayant fait la guerre d’Algérie». Un mix au sein duquel «les clashs vont bon train», comme dans le film, «excellent» selon lui. «Il m’a fait penser à nos repas de famille», ponctue-t-il même. Assia, 15 ans, d’origine algérienne, confirme. «Je me reconnais tout à fait dans les clichés présentés et pourtant j'en ai ri aux éclats!».

« @20Minutes rire tout au long du film, de la première a la dernière seconde. Bravo! — Suz. (@Minichouch) 24 Avril 2014 »

Au milieu d’une fratrie de cinq enfants et de quatre couples mixtes, Lila s’est complètement identifiée au film, «bourrés de lieux communs», concède-t-elle sans sourciller, «mais la vraie vie est ainsi, pleine de banalités et d’idées reçues.»

«Pas de victimisation»

Ainsi, si dès la bande-annonce, on devine les facilités enfilées comme des perles sur la couleur de peau ou la religion, (les Chinois sont ponctuels, les Noirs se promènent en boubou) ce n’est pas un problème. «Le film semble parfois exagéré, explique Cécile, issue d’une famille catholique et qui vit avec un musulman, mais pour vivre cette situation, il y a beaucoup de vrai... Il vaut mieux être droit dans ses baskets et savoir ce que l'on veut quand on dérange la petite vie tranquille des Français.»

« @20Minutes le jeu des comédiens est excellent et les dialogues géniaux.vraiment un très bon film. La comédie de l'année — LebonnoisValerie (@valou78800) 25 Avril 2014  »

Des blagues attendues donc, mais qui passent très bien, tant qu’elles sont faites «sainement», nous dit Solange. «Enfin un film qui n’a pas peur de rire du racisme ordinaire, s’enthousiasme Christine. Tout le monde y passe, blanc, noir, jaune, vert», «sans aucun parti pris pour une communauté, estime Morgane, pas de victimisation.»

«On est tous l’autre de quelqu’un»

De quoi provoquer un deuxième effet kiss cool? Sans aucun doute, pour Assia, qui évoque «la deuxième visée du film: faire réfléchir». Montrer qu’«on est tous l’autre de quelqu’un», philosophe Elisabeth, après quelques semaines de «tensions vis-à-vis de la communauté juive» cite Morgane, faisant référence aux remous causés par l’humoriste Dieudonné. «En fait la société évolue, conclut Christine, et le film le montre bien».