«La Belle et la Bête», une superproduction française
CINEMA•Avec «La belle et la bête», Christophe Gans prouve qu'un réalisateur français peut tourner tourner un grand film populaire...Caroline Vié
Conte de fées somptueux, La Belle et la Bête de Christophe Gans démontre que ce type de productions peut exister en France. «Mon film a coûté 35 millions de dollars, explique Gans. C’est beaucoup d’argent, mais c’est presque moitié moins que le prix d’Astérix et Obélix : au service de sa Majesté (Laurent Tirard, 2012). Je n’ai pourtant pas eu l’impression de manquer de quoi que ce soit».
Des principes d'économie
Christophe Gans sait gérer son budget comme une ménagère avisée remplirait son panier. «En faisant un story-board précis et une prévisualisation des scènes que je compte tourner, je ne perds ni temps ni argent sur la plateau ce qui me permet de m’autoriser quelques libertés telles que des gros plans de Vincent Cassel et de Léa Seydoux», dit-il. Le réalisateur du Pacte des loups (2001) et Silent Hill (2006) a aussi fait appel à des firmes d’effets spéciaux confirmées pour ceux de La Belle et la Bête. «J’ai morcelé le travail et confié chaque besogne aux techniciens qui maîtrisaient un domaine particulier ce qui leur a permis de donner le meilleur en un minimum de temps».
L’avenir du cinéma français
Christophe Gans en est persuadé, c’est sur cette nouvelle voie que doit se diriger le cinéma français. «La difficulté est de faire passer des sentiments chaleureux avec des outils aussi froids que la technologie numérique mais c’est dans des œuvres entre animation et prises de vues réelles comme Avatar (James Cameron, 2009) que se trouve notre avenir. Le réalisateur sait que les résultat de La Belle et la Bête seront déterminants pour lui et pour ce modèle de productions. «J’aimerais qu’on puisse continuer à exploiter le patrimoine culturel français dans des films populaires», dit-il. Le sien ouvre le chemin dans cette direction.