Benoît Poelvoorde footeux dans le film «Les rayures du zèbre»
CINEMA•Benoît Poelvoorde retrouve Benoît Mariage, réalisateur complice de «Les convoyeurs attendent» et «Cowboy» pour un film sur l'univers du ballon rond...«Le football, je ne parviens pas à m’y intéresser. J’ai essayé, mais même quand je trouve les joueurs grâcieux, ça m’ennuie à mourir», avoue Benoît Poelvoorde. Cela ne l’empêche pas de se révéler épatant dans Les rayures du zèbre où il devient un entraîneur de foot sur la touche parti en Afrique dans l’espoir d’y dénicher un petit génie du ballon rond. «J’ai accepté pour Benoît Mariage et pour l’Afrique», dit-il.
Politiquement incorrect et totalement tendre
Noirs et Blancs en voient de toutes les couleurs dans ce film qui sait être à la fois grinçant et tendre. «On nous a parfois reproché d’être racistes, mais rien n’est plus faux. Tout le monde en prend pour son matricule dans ce film que nous avons voulu juste et aussi éloigné que possible du poliquement correct». Des répliques où son personnage assène que l’Afrique ne gagnera jamais la Coupe du monde ou que «rien n’est pire qu’un Blanc qui se prend pour un Noir» ont fait grincer des dents. «Il n’y a pas un gramme de méchanceté dans Les rayures du zèbre, insiste Benoît Poelvoorde. Le monde est devenu fou: aujourd’hui, il faut être d’une prudence incroyable dans tout ce qu’on dit, un film comme C’est arrivé près de chez vous (1992) ne pourrait plus exister de nos jours. On aurait au moins huit procès d’associations sur le dos sans compter la famille du petit Grégory». Comme dans Les convoyeurs attendent (1999) et Cowboy (2005), l’acteur, dirigé par Benoît Mariage, laisse apparaître sa sensibilité sous un accent belge hilarant. De quoi faire taire les mauvaises langues et laisser affleurer l’émotion...