Si le nom de Denis Ménochet ne vous est pas familier, son visage l’est certainement plus. Dans la scène d’ouverture d’Inglourious Basterds (Quentin Tarantino), il incarnait le fermier Perrier LaPadite manipulé par un nazi polyglotte et sadique (Christoph Waltz, sublime). «Ce rôle a donné un sacré coup de pouce à ma carrière», confirme-t-il. Depuis, ce beau brun bien bâti n’a pas chômé.

Chouchou des réalisatrices

Les réalisatrices sont visiblement inspirées par Denis Ménochet. En 2011, Mélanie Laurent, qu’il a rencontrée sur le Tarantino, lui confie le rôle d’un homme tentant de raccommoder sa vie après que fiancée soit tombée dans le coma dans Les Adoptés. «C’était un personnage fort qui sortait des tripes de Mélanie», se souvient-il. Plus léger est le héros de Je me suis fait tout petit de Cécilia Rouaud, où il fait du charme à Vanessa Paradis. «Je trouvais sympa de m’essayer à la comédie romantique avec une partenaire de ce calibre.» Pieds nus sur les limaces de Fabienne Berthaud et Le Skylab de Julie Delpy suivront. «C’est vrai que j’ai été beaucoup dirigé par des femmes mais je serai bien incapable d’expliquer pourquoi.»

Dans la centrale…

Rebecca Zlotowski est la dernière en date à avoir craqué. La réalisatrice de Belle épine lui a réservé le rôle délicat du mari bafoué de Grand Central, où sa femme (Léa Seydoux) tombe dans les bras de Tahar Rahim. «C’était un homme complexe, déchiré, amoureux qui fait un métier pénible. J’ai été happé par la puissance du scénario et par le fait qu’il était tourné dans une centrale nucléaire.» Le comédien s’est documenté pour créer son personnage de «décontaminateur» qui brave quotidiennement le danger.

«Ces types ont un courage incroyable ? Quand on se retrouve dans la centrale, on est se sent pris aux tripes.». Après les radiations, ce sont les bourre-pifs que Denis Ménochet affrontera dans Nos héros sont mort ce soir, thriller sis dans le milieu du catch. «J’aime changer d’univers.» Et on aime le suivre…