Borat, candide Kazakh au pays trash de Bush

Borat, candide Kazakh au pays trash de Bush

Baron Cohen fait polémique et exploser aux box-offices
©2006 20 minutes

©2006 20 minutes

Macho, cupide, antisémite et carrément vulgaire, Borat part à la conquête de l'Amérique. Sa mission ? Réaliser un documentaire sur les Etats-Unis pour une chaîne de son Kazakhstan natal. Avant de devenir le héros de ce long métrage signé Larry Charles, Borat a fait hurler de rire les téléspectateurs de l'émission « Da Ali G Show ». Sous ces costumes étriqués se dissimule Sacha Baron Cohen, faux reporter et authentique comique britannique de 34 ans au culot impressionnant.

On connaît peu Cohen, qui ne se présente aux médias que sous la défroque de Borat avec ses tenues délirantes, son anglais de cuisine et ses déclarations politiquement incorrectes. Dans le film, ce héros pas vraiment discret multiplie les interviews d'Américains, leur faisant carrément reconnaître leur racisme et leur manque de culture. Il écorche l'hymne national en public, improvise une séance de catch dans un hall d'hôtel ou sème la panique à la télé. Pendant la promo, Borat a vainement essayé de se faire inviter à la Maison Blanche, où George W. Bush recevait le président du Kazakhstan. Il est difficile de faire la part entre les images prises sur le vif et les mises en scène savamment orchestrées dans les apparitions de ce Candide trash.

Après une polémique pour savoir si le public américain moyen était prêt à accepter son humour décalé, Cohen est rassuré. Le film fait un carton dans les pays anglo-saxons et l'acteur cumule les projets. Tim Burton vient ainsi de l'engager pour Sweeney Todd, une comédie musicale avec Johnny Depp. Il devrait aussi jouer dans la version américaine du Dîner de cons. Enfin, le studio Universal a acheté les droits du film autour d'un autre personnage de Sacha Baron Cohen : Brüno, journaliste de mode autrichien et homo.

Caroline Vié

Nº 1 aux Etats-Unis, en Angleterre et en Allemagne, Borat connaît un succès inattendu, même pour son distributeur qui a dû tripler le nombre de salles en 2e semaine aux Etats-Unis, les faisant passer de 837 à 2 566.